Dans le Grand Nord canadien, le traditionnel festival du printemps de retour cette année

Au Yukon, le traditionnel festival du printemps de Dawson, le Thaw di Gras, a encore une fois été un succès couronné par une température exceptionnellement douce. La communauté locale et les visiteurs ont pu profiter d’une panoplie d’activités inusitées tout au long du week-end.
« C’est un carnaval du printemps, plusieurs villes en ont un, mais celui-ci est vraiment spécial », dit le maire de Dawson, Bill Kendrick.

« C’est vraiment une célébration d’activité de fin d’hiver, c’est de sortir et de s’amuser dans le meilleur temps de l’année. La plupart du monde, on aime ça, vraiment [le mois de] mars parce que ça signale non seulement la fin de l’hiver, mais aussi le début du temps chaud avec de longues journées », souligne de son côté le gérant des parcs et centres récréatifs de la ville, Paul Robitaille.
Une ambiance de fête
Samedi après-midi, partout dans les rues, l’ambiance est à la fête.
Un tournoi de hockey attire les curieux, installés sur le bord du mythique hôtel Westminster pour observer les joueurs. Un peu plus loin, des personnes testent leur force en lançant un baril de bière vide le plus loin possible.

« C’est des affaires d’habitude un peu weird. On a un concours où on lance un œuf d’un participant à l’autre et l’équipe qui va le plus loin gagne », explique en riant Paul Robitaille.
Ce qui attire le plus les visiteurs et les familles, c’est le fameux tournoi de curling humain où une personne sur un tube est propulsée sur la glace pour marquer des points. Là-bas, les encouragements vont bon train.

« Je n’ai jamais rien entendu de plus déjanté que ça. Je viens de France, ça fait cinq ans que j’habite au Yukon et c’est quelque chose que je n’avais encore jamais vu. Il était grand temps que je fasse le festival cette année », mentionne Stéphanie Maire, venue de Whitehorse pour assister à son tout premier Thaw di Gras.
Cassandre Gaumont-Blais habite depuis plusieurs années à Dawson et travaille au musée. Pour l’occasion, elle a organisé un atelier de confection de chapeau en papier d’aluminium qui attire presque plus d’adultes que d’enfants. « Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de gens qui viendraient à notre événement. »

Le carnaval du printemps est un beau moment de l’année, selon elle, notamment pour la bonne humeur des gens qui sortent de l’hiver et se rassemblent à nouveau.

Bill Kendrick est d’ailleurs heureux de voir la communauté se rassembler, peu importe les âges. Les activités attirent autant les plus jeunes que les plus vieux. « Des gens de toutes les démographies s’amusent à Thaw di Gras, ce n’est pas seulement pour les enfants ou les adultes, il y en a pour tout le monde », assure-t-il.
Une tradition qui remonte à plusieurs décennies
Sans pouvoir préciser la date exacte de la première édition du Thaw di Gras, Paul Robitaille indique qu’un festival du printemps s’est toujours tenu à Dawson depuis environ les années 1950.
« Dans les années 1990, ils ont commencé à appeler ça Thaw di Gras et là il y a eu plus d’activités un peu plus weird qui se passaient. Auparavant, c’était plus des courses de ski-doo et des affaires comme ça », raconte-t-il.

L’important a cependant toujours été de souligner l’arrivée du printemps et des beaux jours en organisant une grande fête. « C’est vraiment une célébration de la fin de l’hiver, même s’il reste encore de l’hiver pour au moins six semaines. Il faut qu’on se laisse croire ça », lance-t-il en riant.
Un texte de Sarah Xenos
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