Il reste environ 80 enseignants à trouver pour la rentrée au Nunavut dans le Grand Nord canadien

La pénurie pourrait augmenter la charge de travail des enseignants en poste. (Kieran Oudshoorn/Archives/Radio-Canada)
Il y a environ 80 postes d’enseignant à pourvoir au Nunavut, même si une partie des élèves est déjà de retour en classe pour cette nouvelle année scolaire marquée par les difficultés de recrutement.

La proportion manquante représente environ 9 % des 877 postes d’enseignants du territoire cette année.

Il manque 36 enseignants dans la région de Qikiqtani, 23, dans la région de Kivalliq, et 22, à Kitikmeot.

Même si la situation s’est améliorée depuis l’année dernière, le ministère de l’Éducation du Nunavut reconnaît que le territoire connaît toujours des problèmes à trouver du personnel enseignant.

La ministre Pamela Gross affirme malgré tout avoir confiance dans ses programmes de recrutement.

« Je suis satisfaite que le gouvernement du Nunavut ait beaucoup de plans de recrutement pour les enseignants de partout au pays […] Nous avons aussi un bon programme de recrutement sur notre territoire, qui est offert à travers le Collège de l’Arctique du Nunavut », explique la ministre.

Pamela Gross a confiance dans les programmes de recrutement mis en place par son ministère. (Matisse Harvey/Archives/Radio-Canada)

De son côté, l’Association des enseignants du Nunavut craint que le manque d’enseignants n’ait des répercussions sur les écoles.

« Si tous ces postes vacants sont, disons, situés dans une seule région du Nunavut, alors nous aurons des écoles qui manqueront particulièrement de personnel […] Nous allons écouter les enseignants, en particulier ceux qui seront surmenés », déclare le président de l’Association des enseignants du Nunavut, Justin Matchett.

Un projet pilote

Cinq écoles du Nunavut commencent cette année un projet pilote qui vise à offrir des classes toute la journée aux élèves de la garderie. Ce sont les écoles Nanook d’Apex, Victor Sammurtok de Chesterfield Inlet, Qaqqalik de Kimmirut, Jimmy Hikok Ilihakvik de Kugluktuk et Inuglak de Whale Cove.

« Je crois que plus de temps d’instruction en classe est très bénéfique pour l’élève. Leur donner la chance d’apprendre une routine, avec des gens de leur âge pour une journée entière, va avoir des impacts positifs sur les élèves », dit la ministre Pamela Gross.

Justin Matchett craint que les enseignants en poste soient surmenés par le manque de main-d’œuvre. (Carl Cardinal/Radio-Canada)

Si le programme se déroule bien, la ministre s’attend à ce que le projet soit étendu à tout le Nunavut.

La première phase du projet permettra au gouvernement de mieux prévoir les ressources nécessaires pour soutenir le programme et aussi de peaufiner certains détails avant un déploiement complet.

La ministre Gross ne croit pas qu’il sera difficile de pourvoir les postes nécessaires dans l’éventualité d’un déploiement complet.

Justin Matchett n’en est pas aussi sûr. Le recrutement d’enseignants est selon lui un problème de longue date dans la région.

« Lorsque nous parlons d’ajouter de nouveaux postes, c’est toujours empreint d’espoir, que ça va être bénéfique pour nos étudiants et notre personnel. Mais c’est inquiétant de ne pas savoir comment on va être en mesure d’engager assez d’enseignants pour mettre le plan en place », indique le président de l’Association des enseignants du Nunavut.

Avec les informations d’Emily Haws

Radio-Canada

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