Après deux ans d’attente, le CLSC d’Aupaluk ouvre ses portes

Deux ans se sont écoulés depuis la fin des travaux de construction du bâtiment. (Radio-Canada/Félix Lebel)

Deux ans après la fin de sa construction, le Centre local de services communautaires (CLSC) d’Aupaluk, au Nunavik, a finalement été inauguré lundi en présence des résidents, qui pourront profiter d’infrastructures de santé dernier cri et de services communautaires.

L’ambiance était à la fête lundi près de l’édifice tout neuf lors de la cérémonie officielle de la coupe du ruban. Il faut dire que les résidents attendaient ce moment depuis longtemps. L’ancien CLSC construit en 1979 était considéré comme vétuste et trop petit.

« Le  nouveau est plus grand, avec plus d’équipement. C’était vraiment attendu […] Avec le nouveau centre, on n’aura pas nécessairement besoin de se rendre à Kuujjuaq pour recevoir des soins », dit Johnny Akpatak, un résident d’Aupaluk.

Johnny Akpatak se dit très heureux que sa communauté ait accès à un nouveau centre de santé. (Radio-Canada/Félix Lebel)

Le nouveau bâtiment, d’un coût total de 45,2 millions de dollars, comprend notamment une salle d’urgence moderne, des bureaux de consultation, une pharmacie, un service de dentisterie et une salle de physiothérapie.

Une attention particulière a aussi été apportée à l’esthétisme et à la culture inuit. De nombreuses œuvres ont été disposées dans les corridors, et une salle de guérison communautaire a été aménagée.

« Cette salle va être utilisée par la communauté pour des activités sociales de guérison. C’est quelque chose qu’on ne retrouve pas dans les autres CLSC », explique le directeur général du Centre de santé Tulattavik de l’Ungava (CSTU), Larry Watt.

Presque 15 fois plus grand

Le nouveau bâtiment surprend toutefois par sa taille imposante de plus de 2000 mètres carrés, soit presque 15 fois plus que l’ancien bâtiment. La surprise est d’autant plus grande qu’Aupaluk est le plus petit des villages de la région, avec environ 200 résidents.

La Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik (RRSSSN) explique que la taille du CLSC a été réfléchie en fonction des besoins futurs et de la croissance démographique de la communauté.

La communauté d’Aupaluk s’est rassemblée lundi pour inaugurer le nouveau bâtiment. (Radio-Canada/Félix Lebel)

« Quand on a terminé de construire un centre, il est parfois déjà trop petit. Donc, je suis très fier de l’équipe qui a pensé au long terme, à la croissance de la population et qui s’assure que le CLSC est assez grand », dit la directrice générale de la régie régionale, Jennifer Munick-Watkins.

L’édifice devrait aussi abriter les bureaux d’autres services communautaires, dont la protection de la jeunesse, et servir aux divers besoins du village. « Il a été conçu pour être plus grand que les besoins d’un CLSC, car il sera utilisé comme refuge en cas d’urgence pour la communauté », ajoute Larry Watt.

La clinique comprend aussi une salle de physiothérapie. (Radio-Canada/Félix Lebel)

Retard important

L’ouverture du CLSC survient deux ans après la fin des travaux de construction, en juillet 2021. Un retard important, qui serait notamment dû à des problèmes dans l’alimentation électrique.

Lorsque le bâtiment a été branché pour la première fois au réseau électrique d’Aupaluk, toute la communauté a été plongée dans le noir, ce qui a retardé la poursuite des travaux.

Des conteneurs remplis de matériels et de meubles ont aussi été renvoyés par erreur vers le sud de la province sans avoir été déchargés. Les conteneurs ont finalement été renvoyés une deuxième fois vers Aupaluk à l’été 2022.

Postes à pourvoir

Le CLSC va accueillir au total 11 employés permanents, en plus d’un médecin, qui sera présent pour répondre aux besoins du village à temps partiel. Neuf postes sont pour le moment occupés dans le nouvel établissement. Le CSTU fait face à un manque de logements dans la communauté et compte convertir l’ancien bâtiment du CLSC en appartements.

Les travaux de rénovation devraient durer de deux à trois ans et permettre de loger le personnel manquant.

À lire aussi :

Félix Lebel, Radio-Canada

Journaliste à Sept-Îles

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Laisser un commentaire

Note: En nous soumettant vos commentaires, vous reconnaissez que Radio Canada International a le droit de les reproduire et de les diffuser, en tout ou en partie et de quelque manière que ce soit. Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette.
Nétiquette »

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *