Une enquête publique sur le décès de 4 personnes au refuge de Whitehorse aura lieu en 2024

Il y a eu au moins sept décès durant les deux dernières années au refuge de Whitehorse et quatre d’entre eux feront l’objet d’une enquête publique au printemps 2024. 
(Cheryl Kawaja/CBC)

La coroner en chef du Yukon, Heather Jones, a appelé la population à montrer de la compassion et de la compréhension durant l’enquête publique au sujet du décès de quatre personnes au refuge de Whitehorse. L’enquête commencera au printemps 2024.

En janvier 2022, Cassandra Warville, 35 ans, et Myranda Tizya-Charlie, 34 ans, sont décédées d’une surdose de substances illicites, selon la coroner en chef. Cette année, la mort de Josephine Elizabeth Hager, 38 ans, a été signalée le 1er février, alors que celle de Darla Skookun, 52 ans, l’a été le 16 avril.

« La douleur est vive, et les émotions sont difficiles », dit la coroner en chef. Elle affirme être en contact avec les familles des quatre victimes ainsi qu’avec les leaders communautaires.

Heather Jones, la coroner en chef du Yukon, annonce la tenue d’une enquête publique pour avril 2024. (Radio-Canada/Vincent Bonnay)

« Comme je l’ai déjà dit à tous ceux qui sont touchés, j’espère sincèrement que la décision de lancer une enquête publique, avec ce qu’elle va trouver et ses recommandations, apportera d’une certaine manière un peu de réconfort et des changements qui pourraient sauver des vies », explique Heather Jones.

Elle implore les membres de la communauté à laisser aller tout jugement et à se soutenir, soulignant l’importance d’une plus grande compassion et d’une meilleure compréhension au regard des nombreux décès survenus au cours des dernières années.

« Continuons d’être alertes et connectés au deuil qui définit le parcours de tant de Yukonnais, et plus spécifiquement en ce moment à celui des proches de Cassandra, Myranda, Josephine et Darla », ajoute-t-elle.

L’enquête publique, qui débutera le 8 avril, vise à examiner les faits et les circonstances entourant ces quatre décès survenus au refuge de Whitehorse au cours des deux dernières années, mais le jury ne déterminera aucune responsabilité légale.

D’autres morts ont eu lieu au refuge de Whitehorse au cours de la même période. Le Bureau du coroner est au courant de trois d’entre eux, mais Heather Jones indique que les circonstances entourant ces décès sont assez différentes pour qu’ils soient exclus de l’enquête publique.

De son côté, l’organisme Connective, qui gère le refuge, assure soutenir complètement l’enquête et les efforts déployés pour examiner les faits et les circonstances autour de ces quatre morts.

Le directeur de la région du Yukon et du nord de la Colombie-Britannique, Chris Kinch, a souligné, dans un courriel envoyé à CBC, qu’il arrive souvent que les personnes qui fréquentent le refuge aient des problèmes de santé complexe, exacerbés notamment par la crise du logement et la crise de consommation de drogues au Yukon.

« Le refuge au 405 Alexander représente juste une pièce de ce qui doit être une solution beaucoup plus large et intégrée aux problèmes locaux », écrit-il.

« Nous avons espoir que la communauté va continuer d’explorer des manières de décentraliser les services et d’ajouter au suivi du soutien, d’offrir de meilleurs services à ceux qui font face à des problèmes de santé mentale, à de l’itinérance et à des dépendances », conclut-il.

Avec des informations de Cheryl Kawaja

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