2023 a été l’année la plus chaude «par une marge immense», selon la WMO

Toutes les données analysées indiquent que 2023 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée. (Radio-Canada)

L’Organisation météorologique mondiale (WMO) affirme qu’après avoir évalué les données de la dernière année, 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée «par une marge immense».

La moyenne annuelle globale des températures pour l’année a excédé les niveaux préindustriels (1850-1900) par 1,45 degré Celsius, selon l’organisation. 

«Les actions de l’Humanité sont en train de brûler la Terre», a dit António Guterres, le secrétaire général de l’ONU. «2023 n’était qu’une fenêtre sur un futur catastrophique qui nous attend si nous n’agissons pas maintenant.»

Juillet et août ont enregistré des températures exceptionnellement élevées, et de nouveaux records ont aussi été battus pour les mois de juin et de décembre. 

Un rappel des efforts à faire pour arriver aux Accords de Paris

La WMO a décrit l’année 2023 comme symbolique en regard des cibles des Accords de Paris qui cherchent à limiter la hausse des températures globales à moins de 1,5 degré Celsius au-dessus des niveaux préindustriels. 

La moyenne des températures globales des 10 dernières années était de 1,20 degré Celsius au-dessus de celles de l’ère préindustrielle. (WMO)

«Il est toujours possible d’éviter la catastrophe, mais seulement si nous agissons maintenant et avec l’ambition requise pour limiter la hausse des températures et pour livrer la justice climatique», a dit António Guterres.

La secrétaire générale de la WMO, Celeste Saulo, estime que le passage de La Nina à El Niño en milieu d’année a contribué à des températures plus élevées. La Nina est un système climatique qui refroidit la surface des océans, alors qu’El Niño les réchauffe. L’impact anthropogénique de la situation fait toutefois en sorte que les effets sur la température à long terme.

Les événements qui entourent El Niño se produisent naturellement, vont et viennent d’une année à l’autre. Malgré cela, le changement climatique à plus long terme crée une escalade qui est sans équivoque causée par l’activité humaine. 

– Celeste Saulo, Secrétaire général de la WMO

Celeste Saulo, la secrétaire générale de la WMO

L’Organisation météorologique mondiale a utilisé six banques de données pour faire leurs calculs. 

Deux viennent des États-Unis : La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) et la Goddard Institute for Space Studies (NASA GISS). Deux autres viennent du Royaume-Uni : La Met Office Hadley Centre and the University of East Anglia’s Climatic Research Unit (HadCRUT) et la Berkeley Earth Group.

Une réanalyse des données du European Centre for Medium Range Weather Forecasts, du Copernicus Climate Change Service ainsi que de la Japan Meteorological Agency (JMA) a aussi été utilisée.

Les observations sont amassées grâce à des sites d’observations, des navires, un réseau global de bouées et des satellites. 

Mme Saulo a dit qu’elle espérait que les dernières analyses allaient pousser les décideurs du monde entier à se réengager à atteindre les Accords de Paris. «On ne peut plus attendre plus longtemps. Nous y travaillons déjà, mais nous devons en faire plus et le faire plus vite», a-t-elle conclu.

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