Victoire rarissime en ski de fond aux mondiaux féminins U23 en Slovénie
Sonjaa Schmidt a remporté, contre toute attente, la première médaille d’or du Canada aux Championnats du monde U23 mardi, à Planica, en Slovénie.
La fondeuse de 21 ans, originaire de Whitehorse, s’était pourtant à peine qualifiée pour les quarts de finale. Mais une fois lancée, elle a rapidement pris son erre d’aller.
«Je me considère comme chanceuse de m’être qualifiée en premier lieu», a-t-elle confié dans une entrevue à CBC.
Je me suis dit à un moment que j’avais les mêmes chances de gagner que les autres. J’ai essayé de rester calme, de concourir comme je le fais habituellement et d’effectuer les bons mouvements où c’est possible. Je crois avoir bien réussi.
– Sonjaa Schmidt, médaillée d’or
Les observateurs ont été impressionnés par les dépassements de la Yukonnaise, dans la dernière ligne droite, sur les favorites scandinaves, la Finlandaise Hilla Niemelä et la Norvégienne Maria Hartz Melling.
L’entraîneur Alain Masson, à qui l’on attribue le succès du programme de ski de fond au Yukon, affirme qu’une telle victoire est inespérée. «Il est très rare de voir des athlètes canadiennes se rendre au-delà des quarts de finale […] C’est incroyable. Je crois que les gens étaient sous le choc.»
C’est probablement la plus grosse surprise des compétitions de ski de fond, peut-être pas de tous les temps, mais depuis un très, très long moment.
– Alain Masson, entraîneur national de ski de fond
Selon lui, cette victoire est attribuable à «sa persévérance, à sa confiance et à sa discipline au travail».
Ce dénouement est inattendu pour l’athlète qui a connu une année 2023 difficile. N’ayant pas réussi à se tailler une place dans l’équipe nationale au printemps, Sonjaa Schmidt s’est retrouvée sans financement. Elle s’est ainsi retrouvée à planter des arbres en Colombie-Britannique l’été dernier.
«Je suppose que planter des arbres est un travail très physique, et ça lui a sans doute été bénéfique», a ajouté Masson.
Avec cette nouvelle victoire, les chances qu’elle soit admise dans l’équipe nationale sont bonnes.
«C’est une bonne chose pour le sport que de voir des athlètes d’autres pays réussir. Je crois que les Scandinaves étaient bien contents de voir une Nord-Américaine sur le haut du podium», a conclu Alain Masson, qui espère que cela se répétera.
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