Alain Masson est intronisé au Temple de la renommée du ski canadien

Avant d’entraîner plusieurs générations de jeunes athlètes, Alain Masson a lui-même participé à plusieurs Jeux olympiques. (Radio-Canada/Vincent Bonnay)

L’ancien entraîneur en chef de l’équipe de ski de fond du Yukon, Alain Masson, vient d’être intronisé au Temple de la renommée du ski canadien. Il se joint à la liste sélecte des personnes qui ont contribué à l’avancement du sport au pays. Cet honneur ne surprend pas d’anciens athlètes qui ont pu travailler avec lui et qui lui rendent hommage.

«C’est un honneur d’être reconnu et d’être inclus dans cette communauté-là de ski», s’exclame le principal intéressé au bout du fil, depuis la Suède avec l’équipe nationale pour une série de courses.

Cette nomination représente pour lui un travail et des efforts qui sont collectifs. Même s’il souhaite que le public se souvienne de lui comme de quelqu’un qui a contribué au succès du développement du ski de fond compétitif au Yukon, il précise : «Ça prend une communauté au complet pour obtenir des résultats.»

«C’est sûr que moi, j’ai eu l’opportunité d’être engagé comme entraîneur et j’ai eu la chance de le faire très longtemps, donc de développer mes habiletés d’entraîneur et de coordonnateur pour pouvoir développer un programme qui a réussi à produire beaucoup d’athlètes au niveau national et international», dit-il.

Il souligne dans le même temps l’importance des parents, des bénévoles et des athlètes, ainsi que du soutien des différentes instances gouvernementales.

Comme entraîneur, les Jeux olympiques de 2018 tenus à Pyeongchang, en Corée du Sud, ont été pour lui un moment marquant, puisque trois athlètes du Yukon ont concouru avec l’équipe canadienne de ski.

«C’était quelque chose d’assez spécial d’avoir trois athlètes la même année à des Jeux olympiques qui viennent du Yukon parce que, dans l’équipe, il y a seulement peut-être 12 athlètes en tout», indique celui qui a été à la tête de l’équipe de ski de fond du Yukon pendant 28 ans.

Plus d’une corde à son arc

L’intronisation d’Alain Masson ne surprend pas l’ancienne championne olympique yukonnaise Dahria Beatty, qui a fait partie de l’équipe de ski de fond du territoire toute son adolescence.

«Ça reflète ses habiletés comme coach, mais aussi comme préparateur de ski et comme athlète. Il a contribué au ski au Canada de plusieurs façons», dit-elle, en précisant qu’il a laissé sa marque partout au pays.

Elle décrit son ancien entraîneur comme une personne très détendue et passionnée à la fois, qui donne beaucoup de liberté à ses athlètes pour leur permettre de se découvrir et de déterminer les efforts qu’ils sont prêts à investir.

«Ça, c’est rare. Ce n’est pas quelque chose que tu vois si souvent à un jeune âge que les coachs donnent autant de confiance à ses athlètes de se guider eux-mêmes et qu’ils mettent l’effort», admet l’ancienne fondeuse.

Dahria Beatty souligne également ses talents pour cirer les skis afin d’en assurer la glisse, mais aussi l’adhérence dans les montées.

Graham Nishikawa a repris les rênes de l’équipe de ski de fond du Yukon après le départ à la retraite d’Alain Masson. (Radio-Canada/Sarah Xenos)

Graham Nishikawa, le nouvel entraîneur de l’équipe de ski de fond du Yukon et ancien athlète, dit qu’Alain Masson est d’ailleurs l’un des deux ou trois meilleurs en ce qui a trait à l’art de farter les skis de fond du Canada.

«Nous n’avions jamais besoin de nous inquiéter à savoir si nos skis allaient être rapides et adhérents, nous savions qu’ils l’étaient», assure-t-il, précisant que cela donnait beaucoup de confiance aux jeunes athlètes yukonnais.

Pour lui, le talent d’Alain Masson, en plus d’être un fondeur très expérimenté, résidait surtout dans sa capacité à rester calme et à amener les athlètes à rester concentrés lors des compétitions, notamment.

«Ce que je me rappelle aussi, ce sont ces jours d’été où, avec mes coéquipiers et Alain, nous courions sur la piste Chilkoot, dans la pluie et la boue pendant 7 heures, et lui était juste là, en train de blaguer. C’est le souvenir que je vais garder, c’est certain», raconte Graham Nishikawa, qui a repris les rênes de l’équipe.

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