La politique sur l’identité de genre en Alberta n’aura pas d’incidence aux T.N.-O.

Les jeunes Ténois qui nécessitent des soins d’affirmation de genre ne seront pas pénalisés par la nouvelle politique d’identité de genre en Alberta, qui interdira, par exemple, les thérapies hormonales aux moins de 15 ans. (CBC/Jane Robertson)

Le ministère de la Santé et des Services sociaux des Territoires du Nord-Ouest a confirmé que les jeunes Ténois qui nécessitent des soins d’affirmation de genre ne seront pas pénalisés par la nouvelle politique d’identité de genre en Alberta.

Les T.N.-O. ont une entente avec Services de santé Alberta quand le territoire n’est pas en mesure d’offrir certains soins. C’est le cas des soins d’affirmation de genre, qui ne sont généralement pas accessibles au territoire.

L’adoption par l’Alberta de sa politique sur l’identité de genre a suscité des craintes aux T.N.-O. Selon cette politique, les thérapies hormonales seront interdites aux moins de 15 ans, et les mineurs ne pourront plus avoir accès aux opérations d’affirmation de genre.

Par voie de communiqué, le ministère ténois de la Santé et des Services sociaux a confirmé que les mineurs ayant besoin de soins d’affirmation de genre continueront à les obtenir.

«Si le service en question n’est pas offert en Alberta, d‘autres voies d’accès aux soins peuvent être offertes ailleurs au Canada», a précisé le communiqué.

Les frais de déplacement pour des raisons médicales, dont les soins d’affirmation de genre, seront fournis aux personnes admissibles, ajoute le ministère.

Inquiétude aux T.N.-O.

Au lendemain de l’annonce par l’Alberta, le 31 janvier, des Ténois ayant des enfants transgenres ont craint de perdre l’accès aux soins de santé spécialisés offerts dans la province.

Amanda St. Denis, dont les deux enfants, âgés de 9 et 12 ans, sont transgenres, dit que cette annonce lui a causé une réaction «viscérale».

Stephen O’Brien et Amanda St. Denis sont les parents de deux enfants transgenres aux Territoires du Nord-Ouest. (Radio-Canada/Sarah Krymalowski)

«C’est stressant […] non seulement l’incertitude sur ce qu’auront l’air les soins de santé, mais l’incertitude à propos des droits des personnes transgenres», ajoute-t-elle.

La directrice de l’organisme Northern Mosaic Network, Chelsea Thacker, indique que, au lendemain de l’annonce de l’Alberta, elle a reçu environ 10 appels de familles vivant la même situation.

«C’est une réelle inquiétude pour tous les mineurs recevant des soins [d’affirmation de genre]», dit-elle.

Chelsea Thacker est la directrice de l’organisme Northern Mosaic Network, représentant les intérêts des personnes LGBTQ+ aux Territoires du Nord-Ouest. (Radio-Canada/Sarah Krymalowski)

Le ministère de la Santé et des Services sociaux des Territoires du Nord-Ouest a tenu à préciser que tous les Ténois ont le droit de recevoir des soins de santé respectueux, empreints de dignité et adaptés à la réalité culturelle.

Les personnes ayant besoin de soins d’affirmation de genre ou de soutien en la matière sont priées de s’adresser à leur professionnel de la santé pour obtenir des renseignements et de l’aide, a conclu le ministère.

À lire aussi :

Radio-Canada

Pour d’autres nouvelles sur le Canada, visitez le site de Radio-Canada.

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Laisser un commentaire

Note: En nous soumettant vos commentaires, vous reconnaissez que Radio Canada International a le droit de les reproduire et de les diffuser, en tout ou en partie et de quelque manière que ce soit. Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette.
Nétiquette »

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *