Les T.N.-O. votent en faveur d’une enquête publique sur la réponse aux feux de forêt

Les députés élus des Territoires du Nord-Ouest ont voté jeudi sur une motion concernant la tenue d’une enquête publique. (Radio-Canada/Travis Burke)

Même si la majorité des députés des Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.) a été favorable jeudi à une motion visant la tenue d’une enquête publique portant sur la réponse du gouvernement territorial à la saison des feux de forêt, en 2023, le premier ministre ne garantit pas sa tenue.

Les 10 députés ordinaires ont approuvé la motion, tandis que tous les membres du Cabinet, y compris le premier ministre R.J. Simpson, s’y sont opposés.

En mêlée de presse suivant le vote, le premier ministre a indiqué qu’avec une nouvelle saison des feux qui approchait, il ne croit pas que le moment est propice à une enquête publique.

«Ça nécessiterait de retirer du personnel du combat contre les feux ou des services d’urgence pour qu’ils puissent témoigner et je ne pense pas que ce soit prudent de le faire», affirme-t-il.

R.J. Simpson dit que la Loi sur les enquêtes publiques est très vieille et désuète, et qu’une enquête publique pourrait coûter des millions de dollars. (Radio-Canada/Julie Plourde)

R.J. Simpson argue que des études «indépendantes» menées par le ministère de l’Environnement et du Changement climatique et par le ministère des Affaires municipales et communautaires seront suffisantes.

Le premier ministre assure que ces études permettront au public de s’exprimer avant que le gouvernement détermine s’il se lance ou non dans une enquête publique.

Les députés de Range Lake, Kieron Testart, et de Dehcho, Sheryl Yakeleya, ont initialement déposé cette motion qui devait être débattue à l’Assemblée législative le 9 février, avant d’être reportée. Ils estimaient qu’une enquête publique était nécessaire pour rétablir la confiance du public.

Kieron Testart souhaite que l’examen de la réponse gouvernementale soit dirigé par une commission indépendante du gouvernement plutôt que par un consultant externe, comme l’a suggéré en Chambre le premier ministre. Ce dernier s’est opposé à la tenue d’une telle enquête, car elle coûterait des millions de dollars et paralyserait le fonctionnement du gouvernement.

Le député de Range Lake assure toutefois qu’il est possible de limiter les coûts de l’enquête publique, son étendue et son échéancier. «Nous pouvons prendre les bonnes décisions quant à la manière dont elle sera établie», a-t-il affirmé.

Le premier ministre ne fait pas de promesse

Au cours des dernières semaines, plusieurs députés ont soulevé l’importance d’inclure les gouvernements autochtones dans le processus d’examen. La députée de Monfwi, Jane Weyallon Armstrong, en a d’ailleurs fait l’une de ses priorités.

Elle affirme que les gouvernements autochtones n’ont pas été inclus dans les discussions entourant les évacuations, au courant de l’été. «Les gens veulent être entendus et savoir ce qu’il s’est passé, soutient-elle. Nous ne pouvons pas en faire fi et reproduire la même chose.»

Le député de la circonscription Tu Nedhé-Wiilideh, Richard Edjericon, abonde dans le même sens. S’il est en faveur d’une enquête publique, il note néanmoins que la motion est non contraignante et craint que le gouvernement territorial ne procède pas à l’enquête. «Il n’y a pas de garantie que le Cabinet passe à l’action et fasse le travail», dit-il.

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