L’aviateur Tim Garrish fait don d’une importante collection de photos aux T.N.-O.

Timothy Garrish lors d’une livraison dans les montagnes Mackenzie. (Timothy Garrish/Archives des T.N.-O.)

Quand Timothy Garrish est allé s’installer dans la région de Fort Simpson, aux Territoires du Nord-Ouest, en 1973, il croyait n’être que de passage. Il y est finalement resté jusqu’en 1995. Au cours de sa carrière de pilote, il a accumulé une impressionnante collection de photos dont il a fait don aux Archives du territoire au cours des dernières années. Cette collection peut maintenant être consultée en ligne. 

«J’ai commencé à voler à un très jeune âge et j’avais toujours un appareil photo avec moi», raconte l’aviateur britanno-colombien.

Au fil des années, le nombre de photos est devenu un véritable système d’archives de l’aviation aux T.N.-O. 

«J’ai eu l’idée de contacter les Archives des Territoires du Nord-Ouest et je leur ai dit : “Vous devez déjà avoir beaucoup de photos de tout ça.” Et la dame m’a simplement répondu que non et que mes photos seraient précieuses.»

La rivière Liard et la chaîne de montagnes Nahanni dans les montagnes Mackenzie. (Timothy Garrish/Archives des T.N.-O.)

C’est ainsi que le voyage dans le passé de Tim Garrish a commencé. Pour créer la collection qui allait être diffusée, il fallait étiqueter, décrire et raconter chaque photo. Heureusement, le photographe-aviateur a toujours été minutieux avec ses images. «En général, quand je développais mes photos, j’inscrivais quelques notes sur le côté, comme l’endroit ou la date», explique-t-il. «J’ai aussi encore une très bonne mémoire, donc je n’ai pas eu de mal à me souvenir des endroits et des moments où chaque photo a été prise.»

La technologie, oui, mais…

En presque 50 ans de carrière, Timothy Garrish a été témoin de tellement de choses, tant du haut des airs que de l’intérieur de son cockpit. «Quand j’ai commencé à voler en Ontario, nous avions des cartes en papiers dans l’avion pour nous orienter et établir nos itinéraires de vols», se souvient-il. «Tout ça a énormément changé.»

Selon lui, le changement technologique qui a le plus révolutionné l’industrie aérienne est l’arrivée du GPS, un système de géolocalisation par satellite introduit dans les années 1990. «Avant ça, avec les cartes en papier, on pouvait faire des erreurs, on pouvait se perdre. À partir du moment où le GPS est arrivé, on ne pouvait plus se perdre. On savait où on était en tout temps.»

Les chutes Virginia en hiver. (Timothy Garrish/Archives des T.N.-O.)

Il ajoute toutefois un bémol à cet outil exceptionnel. Selon lui, la confiance que l’appareil donne aux pilotes est un couteau à double tranchant. «Les pilotes font un peu trop confiance au GPS», dit-il.

«Cela leur donne une fausse impression de sécurité et, parfois, ils décident de s’envoler malgré des conditions qui, par le passé, auraient cloué les avions au sol. Il y a des accidents aujourd’hui qui ne se produisaient pas de cette manière par le passé», soutient-il.

Piloter au-dessus des brasiers

Au moment de prendre sa retraite, en 2022, Timothy Garrish travaillait encore comme pilote de brousse, notamment dans le cadre de la lutte contre les feux de forêt. Lorsqu’on lui demande si, pendant la saison 2023, il regrettait de ne pas être dans les airs à piloter des avions-citernes, il répond que non.

Des avions ravitailleurs de type Canso, sur le Grand lac des Esclaves en 1978. (Timothy Garrish/Archives des T.N.-O.)

Il rappelle que la taille des feux de la saison 2023 était sans précédent. «Les pilotes de brousse, pour être efficaces dans la lutte contre les feux, doivent les prendre alors qu’ils sont encore de petites tailles. L’été dernier, ces feux étaient complètement incontrôlables. Les jours plus occupés, j’étais content de ne pas être dans un de ces cockpits, surtout quand les températures montent jusqu’à 35 ou 40 degrés Celsius», indique-t-il.

Trois bombardiers d’eau Avalon en ravitaillement à Hay River en août 1979. (Timothy Garrish/Archives des T.N.-O.)

Si l’immensité des paysages du Grand Nord vu du ciel lui manque parfois, il croit qu’il était temps pour lui de cesser ses activités professionnelles, mais il ne cessera pas nécessairement de voler pour autant. «Je vole depuis que je suis tout jeune», rappelle-t-il.

 

Pour consulter la collection de photo de Timothy Garrish aux Archives des Territoires du Nord-Ouest, cliquez ici.

 

 

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