Une augmentation des cas de tuberculose à Naujaat, au Nunavut

Une augmentation des cas de tuberculose à Naujaat pousse le gouvernement à organiser une clinique de dépistage pour l’ensemble de la collectivité du Nunavut.
Le ministère de la Santé, en partenariat avec Nunavut Tunngavik inc., organise la séance de dépistage à partir du 15 avril jusqu’à la fin du mois de mai.
Le gouvernement soutient qu’il est particulièrement important que tous les membres de la collectivité participent à ce dépistage afin de freiner la progression de la maladie.
La séance de dépistage se tiendra dans le bâtiment du hameau de Naujaat. Les habitants seront contactés à tour de rôle, par foyer, pour organiser le dépistage.
«Je tiens à exprimer ma gratitude à la collectivité de Naujaat pour sa collaboration avec les responsables de la santé, un partenariat qui permet à la collectivité d’améliorer ses résultats», a déclaré le ministre de la Santé, John Main.
Le dépistage précoce est essentiel pour éliminer la tuberculose de nos collectivités.
– John Main, ministre de la Santé du Nunavut

Le processus de dépistage se fera en deux phases. La première comprend un questionnaire, un test de dépistage de la tuberculose et une radiographie des poumons. Puis, les tests complémentaires peuvent inclure des échantillons de salive ou une analyse de sang.
Pour le moment, le ministère de la Santé n’a pas déclaré officiellement une épidémie dans le hameau de 1200 habitants. Le nombre de cas officiellement répertorié n’a pas été dévoilé pour le moment.
Une épidémie l’an passé
Il y a un peu moins d’un an, en mai 2023, une épidémie avait été déclarée par le ministère de la Santé du Nunavut.
Au total, six cas actifs de tuberculose y avaient été répertoriés. Dix cas de tuberculose latente, c’est-à-dire lorsque la maladie n’est pas encore contagieuse, mais doit néanmoins être traitée, y avaient aussi été découverts.
La tuberculose est une maladie grave. Les jeunes enfants et les personnes âgées y sont particulièrement vulnérables. Les symptômes à surveiller sont, notamment, de la toux persistante, de la fatigue extrême, de la fièvre, une perte d’appétit ou des sueurs nocturnes.
L’automne dernier, une clinique similaire avait été organisée à Pangnirtung où 70 % des 1500 habitants avaient été testés, selon les chiffres publiés au mois de décembre 2023.
En 2018, Ottawa et l’organisme national Inuit Tapiriit Kanatami (ITK) ont annoncé un plan visant à réduire de moitié le taux d’infection par la tuberculose active dans les communautés inuit du pays d’ici 2025 et à éradiquer la maladie d’ici 2030.
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