Frontière Stewart-Hyder : des appels à une surveillance humaine permanente

Le village de Stewart est situé à la frontière entre le Canada et les États-Unis. (Photo d’archives/Radio-Canada/Betsy Trumener)

La mairesse de Stewart, dans le nord de la Colombie-Britannique, demande que la frontière de sa communauté avec Hyder, en Alaska, soit surveillée par des agents 24 heures sur 24. Après une fermeture pendant la pandémie, la frontière n’est désormais surveillée par des agents que 16 heures par jour, 17 heures en été.

Les communautés de Stewart et de Hyder, à 500 km au nord-ouest de Prince George, partagent des services et des infrastructures, mais sont séparées par une frontière internationale. Lorsque la frontière n’est pas surveillée, les voyageurs peuvent entrer en s’enregistrant par téléphone. Or, avant la pandémie de COVID-19, elle était surveillée en tout temps.

Selon la mairesse Angela Brand Danuser, le manque d’agents à la frontière crée des défis pour les touristes et l’industrie qui doivent passer par les États-Unis pour atteindre des destinations au Canada.

«C’est vraiment important», assure-t-elle, en ajoutant que la communauté de Hyder, avec ses 60 personnes, n’a aucun service. Les résidents doivent notamment venir à Stewart pour l’essence, leur magasinage et leurs soins de santé.

Ces deux communautés sont des destinations touristiques avec de nombreux visiteurs du glacier Salmon en été qui doivent passer par Hyder, puis retourner en Colombie-Britannique.

Je ne vois aucune raison selon laquelle [la frontière] ne pourrait pas retourner à une surveillance 24 heures sur 24.

– Angela Brand Danuser, mairesse de Stewart

Environ 200 travailleurs d’une mine auront besoin de traverser

Outre les touristes et les résidents, des employés de la mine Premier gérée par Ascot Resources seront concernés, puisque la mine d’or entrera bientôt en activité.

Le vice-président des opérations et directeur général de la mine, Bryant Schwengler, explique qu’environ 200 employés auront besoin de traverser la frontière à toute heure du jour et de la nuit.

Selon lui, beaucoup d’employés qui ne sont pas de la région rentreront chez eux pendant leurs congés hebdomadaires. Ils quitteront le camp vers 3 h pour prendre un bus à 5 h à Stewart. S’enregistrer par téléphone plutôt qu’en personne prend plus de temps, assure-t-il.

Lorsque vous envisagez de faire passer 20 à 30 personnes à la frontière en même temps, le gain de temps peut être assez important.

– Bryant Schwengler, vice-président des opérations et directeur général de la mine Premier

La mairesse de Stewart assure que la fréquentation touristique a dépassé l’été dernier le niveau d’avant la pandémie et que davantage de visiteurs combinés aux travailleurs des mines créent des embouteillages à la frontière.

Les touristes aiment commencer leur journée tôt, donc s’ils doivent malheureusement se retrouver coincés dans une file d’attente avec tout un tas d’autres travailleurs, c’est un énorme goulot d’étranglement.

– Angela Brand Danuser, mairesse de Stewart

L’Agence des services frontaliers du Canada a décliné une entrevue, mais a déclaré par écrit qu’elle «évalue régulièrement l’allocation des ressources et les heures d’ouverture pour répondre aux besoins des services actuels et aux tendances changeantes».

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