Retards à prévoir pour les évaluations environnementales au Yukon

L’Office d’évaluation environnementale et socio-économique du Yukon (YESAB) a publié un avertissement par rapport à des délais à prévoir, en raison notamment d’un manque de personnel et d’un nombre record de demandes d’évaluation. (Radio-Canada/Alexandra Byers)

Dans un avis publié récemment, l’Office d’évaluation environnementale et socio-économique du Yukon (YESAB) dit faire face à des défis organisationnels et avertit que des délais sont à prévoir à toutes les étapes des processus d’évaluation environnementale.

L’Office est responsable de faire les évaluations environnementales et de recommander au gouvernement territorial si les projets peuvent aller de l’avant. Et si oui, sous quelles conditions.

Dans cet avis, l’organisme dit faire face à un nombre record de demandes d’évaluations environnementales, plusieurs d’entre elles étant par ailleurs extrêmement complexes.

Tous les projets ne seront donc pas évalués dans les délais requis en vertu de la loi territoriale. En raison du manque de personnel, certaines demandes n’ont pas encore été assignées à un évaluateur.

Sur son site web, on peut lire que l’Office d’évaluation «examine actuellement sa structure et ses processus organisationnels dans le but de mettre en œuvre des changements en temps opportun».

Plus d’une centaine de dossiers en cours d’évaluation

L’Office d’évaluation environnementale et socio-économique du Yukon compte 103 projets en cours d’évaluation, et 73 nouveaux projets lui ont été soumis depuis le début de 2024, selon son directeur général, Kent Bretzlaff.

Par courriel, il a déclaré que le conseil d’administration de l’Office d’évaluation «s’assurera de tenir les parties prenantes informées des progrès». La situation sera examinée de nouveau d’ici au 31 mai. Si nécessaire, un nouvel avis sera émis.

Le conseil d’administration de l’Office compte actuellement quatre membres et trois postes vacants. Les membres du conseil d’administration sont nommés par le gouvernement territorial et par le Conseil des Premières Nations du Yukon.

Un retard jugé extrêmement préoccupant

Le vice-président de la Chambre des mines du Yukon, Allan Nixon, s’inquiète de retards potentiels, qui peuvent poser problème pour les exploitants miniers, qui doivent planifier les embauches et les travaux durant la saison estivale.

«Nous sommes extrêmement préoccupés par l’impact potentiel sur nos membres», dit-il. S’il accueille positivement le fait que l’Office ait admis faire face à un problème et confirmé prendre des mesures pour y remédier, c’est selon lui «un problème grave qui doit être résolu très rapidement».

Des retards dans les évaluations entraîneront des retards dans la délivrance des permis et des difficultés à trouver des investisseurs, soutient-il.

De son côté, la Société de conservation du Yukon dit être rassurée après avoir parlé à l’Office d’évaluation. «Il semble que la qualité des évaluations ne changera pas», dit Lewis Rifkind, analyste minier pour la Société de conservation du Yukon. «D’un point de vue environnemental, c’est acceptable.»

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