Plus de 130 000 habitants pour les territoires
Selon des données du gouvernement fédéral datant du 1er mai dernier, la population des trois territoires a atteint 130 620 habitants en 2023, une augmentation de 1,2 % par rapport à l’année précédente.
Cette augmentation a été deux fois plus importante au Yukon qu’aux Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.) et au Nunavut. Dans ces deux territoires, on a constaté en 2022-2023 une baisse en termes d’immigration par rapport 2021-2022. Elle a été très forte aux T.N.-O., soit 18,5 %. Le Yukon a quant à lui connu une légère augmentation de l’immigration, se chiffrant à 2 %, soit 677 personnes.
Du côté de la migration interprovinciale, le Yukon se distingue encore une fois des autres territoires canadiens. Au cours des cinq dernières années, le solde migratoire interprovincial est demeuré positif. Seulement 6617 personnes ont quitté le Yukon pendant que 8107 autres s’y établissaient. Durant ce quinquennat, le Nunavut et les T.N.-O. ont connu une diminution des arrivants d’autres provinces et territoires.
Âge médian
Dans les trois territoires, l’âge médian est inférieur à la moyenne canadienne de 40,6 ans. C’est au Yukon qu’il est le plus élevé (38,5 ans) et au Nunavut qu’il est le plus bas, et cela, même au niveau du pays, notamment en raison d’un taux de fécondité plus élevé et d’une plus courte espérance de vie.
Au moins 51 % de la population totale des territoires s’identifie comme Autochtone, ce qui est plus de 10 fois la moyenne nationale.
Emplois et chômage
Des statistiques issues du Conference Board font état de perspectives économiques qualifiées d’optimistes pour les trois territoires à court terme, en raison de projets miniers et d’infrastructures anticipées. Par l’entremise de son Fonds pour accélérer la construction de logements, le fédéral s’implique dans la construction de 300 logements dans cinq municipalités du Yukon.
Aux T.N.-O., la résurrection de la mine Pine Point (zinc et plomb) doit générer 500 emplois durant sa construction et 400 durant son exploitation. La production minière au Nunavut doit connaître une forte hausse dans les deux prochaines années. En conséquence, le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) du territoire, à 9,7 %, s’annonce comme étant le plus prometteur dans le Nord. Mais, toujours selon le Conference Board, il tomberait dans le négatif en 2026.
Pour ce qui est des T.N.-O., on anticipe une augmentation de 1,5 % du PIB en 2024, suivie d’un recul de 1,8 % l’année suivante, et d’une augmentation de 5,2 % en 2026.
Cependant, pour les auteurs du rapport, différents facteurs pourraient nuire à l’économie territoriale. Ils citent entre autres le ralentissement de l’économie mondiale, qui aurait un impact sur la demande de matières premières, et « le manque de travailleurs dans des secteurs-clés, qui entraîner une hausse des prix ».
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