Les infections streptococciques en hausse aux Territoires du Nord-Ouest

L’hôpital territorial Stanton à Yellowknife. (Walter Strong/Radio-Canada)

Avec déjà neuf cas confirmés cette année, les infections streptococciques, plus particulièrement du groupe A, sont en hausse aux Territoires du Nord-Ouest, selon les autorités de la santé du territoire.

Il y a déjà eu, depuis le début de 2024, autant de cas que la moyenne annuelle, et une personne est morte des suites d’une infection, selon le bureau de la médecin hygiéniste en chef des T.N.-O., Kami Kandola.

Près de la moitié des cas ont été déclarés en mai, selon la Dre Kandola.

« C’est sur une courte période. Alors, nous sommes vigilants, dit-elle. Il n’y a pas de liens [entre ces cas]. La seule tendance que j’observe, c’est que c’est la même chose partout au Canada. »

Les infections streptococciques du groupe A peuvent causer des symptômes légers, comme une gorge irritée, des infections cutanées ou la scarlatine, qui sont traitées avec des antibiotiques.

La forme plus invasive de l’infection, bien que plus rare, peut causer des maladies graves comme le syndrome du choc toxique, la septicémie ou une inflammation cervicale. Ce type d’infection survient lorsque les bactéries du groupe A pénètrent dans la peau ou sont en contact avec le sang.

La médecin hygiéniste en chef des Territoires du Nord-Ouest, Kami Kandola, dit que les professionnels de la santé des T.N.-O. ont reçu l’ordre de rester à l’affût de tout symptôme s’apparentant à une infection streptococcique. (Radio-Canada/Kate Kyle)

« J’ai cru que j’allais mourir! »

C’est à cause de ce type d’infection rare que Wilfred Simon, de Fort Resolution, a failli faire perdre une jambe.

En février, l’homme de 69 ans a rendu visite à sa fille dans la communauté pour y faire des travaux de plomberie. Il s’est ensuite lavé les mains, et, plus tard dans la soirée, s’est gratté la jambe. J’ai gratté, et ça a saigné, dit-il.

Il s’est réveillé mal en point et fiévreux le lendemain. Il s’est rendu à la clinique locale, puis a été transporté d’urgence à l’Hôpital de Yellowknife, où on lui a diagnostiqué une infection à la bactérie mangeuse de chair, l’une des infections à streptocoque du groupe A.

Wilfred Simon a passé neuf jours dans le coma et a dû subir cinq opérations à la jambe et des greffes de peau. « J’ai cru que j’allais mourir », dit-il.

Wilfred Simon et sa femme, Teresa Simon. Wilfred Simon a passé neuf jours dans le coma et a dû subir cinq opérations à la jambe et des greffes de peau à la suite d’une infection à la bactérie mangeuse de chair causée par une infection streptococcique du groupe A. (Photo : Wilfred Simon)

La Dre Kandola dit que ce genre d’infection grave est très rare, mais les professionnels ténois de la santé ont reçu l’ordre de rester à l’affût de tout symptôme s’apparentant à une infection à streptocoque.

Kami Kandola recommande également au public de rester aux aguets et de consulter un professionnel de la santé en cas de symptômes comme un mal de gorge ou de la fièvre.

Les personnes qui ne se sentent pas bien et qui ont une plaie infectée douloureuse ou enflée doivent consulter un médecin immédiatement.

« Si vous avez une infection cutanée ou une infection de la gorge qui semble plus grave, vous devez consulter afin de déterminer que vous n’avez pas d’infection streptococcique, d’obtenir un traitement rapidement et d’éviter la transmission », conclut Kami Kandola.

Avec les informations de Joanne Stassen et Lauren Pelley

À lire aussi :

Radio-Canada

Pour d’autres nouvelles sur le Canada, visitez le site de Radio-Canada.

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Laisser un commentaire

Note: En nous soumettant vos commentaires, vous reconnaissez que Radio Canada International a le droit de les reproduire et de les diffuser, en tout ou en partie et de quelque manière que ce soit. Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette.
Nétiquette »

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *