Des ateliers d’écriture pour les femmes immigrantes du Nuvavut et des T.N.-O.

L’Alliance des femmes de la francophonie canadienne donnera cet automne des ateliers de récits d’expérience aux femmes immigrantes du Nunavut, des Territoires du Nord-Ouest et de Terre-Neuve-et-Labrador.
L’idée, c’est de faire connaître le parcours des femmes immigrantes dans notre pays, explique la directrice de l’Alliance, Soukaina Boutyieb. Généralement, quand on parle de l’immigration […], ça se limite à des chiffres ou à dire : “Voici ce dont les immigrants ont besoin.”
« On ne prend pas assez le temps de se demander quelles sont les histoires qui sont derrière ces femmes, ajoute-t-elle. Elles sont des personnes clés dans nos communautés. On voulait faire connaître ces histoires, ces défis, leur résilience. »
Alors que les ateliers précédents avaient lieu de façon virtuelle, ils se feront sur place à Yellowknife, à Iqaluit et à Saint-Jean. Les dates sont pour l’instant indéterminées. Ils seront donnés par Suzanne Kemenang, directrice générale de Terre d’Accueil, une maison d’édition franco-ontarienne consacrée aux voix de l’immigration, et qui publie d’ailleurs Autour d’Elles.
Mme Kemenang est arrivée du Canada en 2007, en provenance du Cameroun. Elle sera accompagnée de membres de l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne.
L’atelier dure environ une journée. L’écriture commence à ce moment-là, mais se poursuit habituellement durant les semaines suivantes, avec l’assistance et les encouragements de l’Alliance.
On appuie les femmes tout au long de leur écriture du récit, affirme Soukaina Boutyieb. On sait que c’est un exercice qui peut être très difficile pour certaines personnes. On est vraiment là pour les appuyer, mais aussi certainement pour valoriser ces histoires dont on n’entend pas parler.
La directrice de l’Alliance rappelle qu’il n’y a pas qu’une seule manière de venir au Canada.
J’invite les gens à aller lire les autres éditions, ils auront une idée des défis qui existent […] de la réalité en tant que femmes francophones, immigrantes, en situation minoritaire. Il y a parfois des histoires un peu loufoques, on ne comprend pas comment le système bureaucratique fonctionne.
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