L’aventurier Justin Barbour conclut son périple du Nunavik à Terre-Neuve

Pour la section hivernale de son aventure, Justin Barbour a utilisé des raquettes et un traîneau traditionnel. (Photo : Justin Barbour)

L’aventurier Justin Barbour a terminé son périple de 3900 km entre le Nunavik et le sud de Terre-Neuve, à pied, en canot et à vélo, tout en affrontant des conditions extrêmes et la solitude de la toundra.

Son aventure a débuté à l’été 2023 au village de Puvirnituq, aux abords de la baie d’Hudson. C’est en canot qu’il a traversé toute la péninsule d’Ungava jusqu’au village de Tasiujaq, avant de bifurquer vers le sud.

Il a fini par troquer son canot contre une paire de raquettes à l’arrivée de l’hiver, puis il a continué vers le Labrador, en passant par Schefferville.

Chaque soir, il montait une petite tente traditionnelle et pouvait se chauffer avec un poêle à bois portatif, à la manière des Innus durant leurs grandes expéditions hivernales. Cette routine quotidienne, en proximité avec la nature, était une grande source de bonheur pour lui.

Durant l’hiver, Justin Barbour dormait dans une petite tente de prospecteur chauffée par un poêle à bois portatif. (Photo : Justin Barbour)

« La vie tournait autour de la recherche d’un bon endroit pour mettre ma tente, et de me déplacer à travers toute cette nature sauvage. Il fallait trouver la bonne source de bois sec et d’eau potable, il fallait chasser et pêcher », explique Justin Barbour.

Même s’il aimait cette vie, l’expédition n’en était pas moins éreintante pour le corps et pour l’esprit. L’aventurier a en tête notamment les fois où il a été stoppé par des tempêtes et où il a dû attendre de longues journées à l’abri.

« Il n’y avait pas de distraction pour mon esprit. C’est là que la solitude peut prendre le dessus sur toi. Mais j’avais une solution : c’était de toujours bouger et faire quelque chose », ajoute-t-il.

En arrivant au Labrador, il a emprunté à vélo la route Translabradorienne jusqu’à ce qu’il puisse rejoindre Terre-Neuve. Il a ensuite remis ses bottes de marche et a traversé l’île à pied, jusqu’à Cape Pine, au sud de la péninsule d’Avalon.

L’expérience d’une vie

L’immensité du territoire est certainement l’un des aspects qui auront le plus marqué le périple de Justin Barbour, notamment dans les grandes plaines de toundra du Nunavik.

« C’était vraiment une expérience différente. […] Se lever, sortir de la tente et voir l’immensité de la toundra, ça te fait sentir petit et insignifiant. J’aime ce sentiment. C’est puissant et ça me rappelle qu’il y a d’autres choses plus grandes que nous sur cette terre », dit l’aventurier.

Justin Barbour est arrivé à Cape Pine au terme de son périple de 3600 km. (Photo : Justin Barbour)

Les multiples rencontres avec la faune sauvage du Québec et du Labrador auront aussi marqué son voyage. En plus des bœufs musqués et des caribous, il a vécu un face-à-face avec des loups.

« En sortant ma tête de la tente, j’ai vu un gros loup mâle à environ 20 pieds (6 mètres) de moi. Il était curieux de voir ce qu’il se passait. J’ai dû me lever et il n’était pas pressé de partir! », raconte-t-il.

La distance avec ses proches a aussi été un aspect plus difficile de son aventure, même s’il était malgré tout capable de communiquer avec sa compagne, Heather, mais seulement de façon sporadique, grâce à un appareil de télécommunication par satellite.

La suite des choses

Maintenant de retour à la maison, Justin Barbour a bien l’intention de prendre le temps de se reposer.

Il doit passer en revue tout le contenu vidéo qu’il a pu capter durant son voyage pour en faire un film. En parallèle, il souhaite travailler sur un livre qui relatera toute son expérience et les rencontres qu’il a faites.

Justin Barbour espère que ce genre d’aventure pourra inspirer les gens à profiter de tout ce que la nature a à offrir.

Avec les informations de Patrick Butler

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Félix Lebel, Radio-Canada

Journaliste à Sept-Îles

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