Des propriétaires de chiens sont divisés quant aux nouvelles règles d’entrée aux É.-U.

Les chiens doivent désormais être munis d’une puce électronique, être en bonne santé et être âgés d’au moins 6 mois lorsqu’ils entrent sur le territoire américain. (Photo d’archives/Getty images/istockphoto/LSOphoto)

Depuis le 1er août, de nouvelles exigences s’appliquent aux propriétaires de chiens canadiens qui souhaitent traverser la frontière pour se rendre aux États-Unis. Celles-ci sont diversement accueillies par les personnes concernées.

Les chiens doivent désormais être munis d’une puce électronique. En outre, ils doivent être en bonne santé et âgés d’au moins 6 mois.

Le propriétaire doit présenter le reçu du formulaire d’importation de chien des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) lorsqu’il se arrive à une douane américaine.

Les propriétaires de chiens auraient pu être soumis à des règles plus contraignantes, annoncées en mai, mais les États-Unis y ont finalement renoncé.

Monique Charbonnier, dresseuse à Gentle Puppy Training, à Abbotsford, en Colombie-Britannique, élève des terre-neuve depuis 40 ans. Elle s’inquiète de cette nouvelle réglementation.

« Si je veux vendre un chiot aux États-Unis, il va falloir attendre que le chiot ait 6 mois. Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup d’éleveurs qui sont capables de socialiser et de prendre soin de tous les chiots jusqu’à leurs 6 mois. »

Elle affirme qu’un chiot doit idéalement être réuni avec sa nouvelle famille entre l’âge de 10 et 15 semaines pour qu’un lien d’attachement fort soit créé. « La socialisation est optimum durant cette période parce que le chiot n’a pas beaucoup de peurs à cet âge-là. Il s’adapte donc plus facilement. »

Par ailleurs, Monique Charbonnier se dit favorable à la pose d’une micropuce de façon générale, mais elle est préoccupée par le niveau de stress que cela peut engendrer chez certains animaux. « Une visite chez le vétérinaire, c’est un stress supplémentaire pour un chien qui est déjà nerveux. »

Jessica Baronette, résidente de Haines Junction, au Yukon, a fait installer une micropuce sur son chien Tikka dès qu’elle a appris que tous les chiens doivent être munis d’une puce électronique pour franchir la frontière à partir du 1er août. (Jessica Baronette)

Jessica Baronette, une habitante de Haines Junction, au Yukon, explique que lorsqu’elle a appris que son chien Tikka avait besoin d’une micropuce pour aller en Alaska, elle a fait ce que tout propriétaire de chien aimant les voyages ferait : « Nous l’avons emmenée chez le vétérinaire à Whitehorse. L’intervention a duré environ 15 minutes et lui a coûté 124 $. »

« Elle pourra venir pêcher sur le bateau, dit-elle. Elle est très excitée à l’idée d’être près de l’eau, alors elle va pouvoir nous suivre dans nos aventures amusantes à Haines, en Alaska. »

La micropuce pour les chiens : pas une nouveauté

John Overall est vétérinaire à Dawson City, au Yukon. Il se rend également dans les communautés environnantes pour fournir des services vétérinaires.

Il explique que les puces électroniques sont utilisées pour les animaux de compagnie depuis 25 ans. Le vétérinaire précise que de nombreux chiens de traîneau du Yukon en sont munis.

Selon lui, les micropuces sont un excellent moyen d’identifier non seulement le chien, mais aussi son propriétaire, surtout si le chien s’enfuit et qu’il est recueilli par un agent des services municipaux. « Il s’agit d’une puce électronique qui se place sous la peau et y reste jusqu’à la fin de la vie du chien », précise-t-il.

Selon John Overall, il existe de nombreux endroits magnifiques au Canada pour ceux qui choisissent de ne pas installer de puce sur leur chien. Si les gens décident de le faire, un simple rendez-vous permettra à votre ami à quatre pattes de franchir les frontières en un rien de temps, conseille-t-il.

Le vétérinaire affirme qu’avec l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation, il a constaté une pénurie de micropuces. « Heureusement, j’ai acheté quelques boîtes supplémentaires, parce qu’à l’heure actuelle, il est impossible d’en obtenir. »

Avec des informations de Chris MacIntyre

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