Un an après : les effets du blocage de Meta sur l’entreprise Médias ténois

Depuis un an, Meta bloque les nouvelles canadiennes sur ses plateformes Facebook et Instagram. Cette décision de l’entreprise américaine, en réponse aux revendications financières des médias canadiens, a eu des effets importants sur les journaux francophones en situation minoritaire qui tentent tant bien que mal de s’adapter. Selon Nicolas Servel, le directeur général de Médias ténois, il est plus difficile, depuis le blocage de Meta, de garder le contact avec la communauté franco-ténoise.
Dans les Territoires du Nord-Ouest, le mois d’août 2023 a été marqué par les évacuations dues aux feux de forêt qui ont notamment menacé la capitale. Deux semaines avant, Meta coupait un des canaux de communication entre la population et les médias en interdisant les nouvelles canadiennes sur ses plateformes.
On a senti qu’on avait perdu un de nos liens directs avec notre communauté à un moment où on en avait le plus besoin, où c’était le plus critique. Ça a été un choc à ce moment-là.
Un an plus tard, les effets se font encore ressentir. Nicolas Servel a vu la consultation des nouvelles diminuer. Il a aussi le sentiment d’avancer parfois à l’aveugle dans ses relations avec la population, qui se faisaient principalement grâce aux réseaux sociaux.
Selon lui, il a été difficile de mettre en place des stratégies pour s’adapter à la situation. Malheureusement, on n’a pas eu la capacité de réagir trop vite, faute de ressources […], et on avait d’autres défis qui étaient prioritaires à ce moment-là
, confie-t-il.
Cependant, il espère pouvoir renouer avec la communauté, pas seulement en ligne, mais aussi en présentiel.
Malgré un engagement du public plus présent sur les sites Internet et les applications des grands médias au Canada, il reste difficile pour les plus petits de se faire une place.
Des ententes ont été trouvées avec Google, pourquoi pas avec Meta
, conclut Nicolas Servel en parlant de la loi C18.
À lire aussi : |