Autochtones : le Protecteur du citoyen va se pencher sur la protection de la jeunesse

Des enfants de dos qui marchent en équilibre sur un muret.
La protection de l’enfance est une question importante pour les communautés autochtones. (Photo d’archives) Photo : Radio-Canada / Delphine Jung

Le Protecteur du citoyen a décidé de se pencher sur la rédaction d’un nouveau rapport sur la protection de la jeunesse en milieu autochtone. Cela fait suite à son premier rapport concernant les appels à l’action de la commission Viens.

L’annonce a été faite à l’occasion de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, qui coïncide avec le cinquième anniversaire du dépôt du rapport final de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec, présidée par le juge à la retraite Jacques Viens.

Marc-André Dowd, le protecteur du citoyen, souhaite un suivi des 142 appels à l’action de la commission Viens, dont certains concernaient particulièrement les services de la protection de la jeunesse.

Il y était notamment question de la nécessité de miser sur l’autodétermination des Premières Nations et des Inuit en ce qui concerne la prise en charge des enfants de leurs communautés.

Ce rapport ciblera notamment les enjeux qui freinent la mise en œuvre d’appels à l’action en matière de protection de la jeunesse, précise le bureau du Protecteur du citoyen dans un communiqué.

Le sujet de la protection de la jeunesse a conduit le gouvernement fédéral à faire adopter une loi (C-92) donnant la possibilité aux communautés qui le souhaitent de prendre en charge la protection de la jeunesse elles-mêmes.

Depuis, selon les derniers chiffres de Service aux Autochtones Canada, un peu moins d’une vingtaine de communautés se sont pourvues de ce droit. Plusieurs autres ont déposé une demande et l’entrée en vigueur de la loi est en attente.

Pendant longtemps, les enfants autochtones ont été placés sous la loi de la protection de la jeunesse, et parfois, ils ont été éloignés de leur communauté. Cette situation avait alors entraîné une perte de contact avec leur culture.

Au Québec, le sujet avait fait plusieurs vagues, puisque la loi a été contestée par le gouvernement Legault. En février, la Cour suprême du Canada avait rejeté l’appel du Québec qui estimait que la loi C-92 était inconstitutionnelle.

Lors de cette décision, le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Ghislain Picard, avait demandé au gouvernement québécois de cesser de nier la légitimité des gouvernements autochtones et de « reconnaître et respecter la compétence des Premières Nations à se gouverner ».

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