L’Université du Yukon se joint à Universités Canada

L’Université du Yukon, le seul établissement postsecondaire du territoire, a vu sa demande d’adhésion approuvée par Universités Canada. Elle devient ainsi la 97e université de cet organisme à but non lucratif qui défend les intérêts des universités, ce qui confirme le statut de l’établissement yukonnais.

Ce qui est passionnant avec cette adhésion, c’est que cela nous permettra d’élargir notre offre de diplômes, notamment pour les programmes professionnels comme les soins infirmiers, l’éducation et le travail social, explique la présidente et vice-chancelière de l’Université du Yukon, Lesley Brown.

Jusqu’à présent, pour qu’un étudiant puisse obtenir un diplôme, l’Université du Yukon devait s’appuyer sur des partenariats avec d’autres établissements au pays pour que ses diplômes soient certifiés.

Nous allons dorénavant pouvoir faire cela de manière indépendante, indique, avec joie, Lesley Brown.

Lesley Brown derrière un micro.
La présidente et vice-chancelière de l’Université du Yukon, Lesley Brown, se dit très heureuse de cette décision. (Photo : Rafsan Faruque Jugol/CBC)

Actuellement, l’Université du Yukon compte plus de 500 étudiants à temps plein, tous programmes confondus.

Pour être acceptée par Universités Canada, qui se veut un porte-parole des établissements universitaires canadiens à la fois sur le plan international et auprès du gouvernement fédéral, l’Université du Yukon a dû se conformer à une liste de critères qui devront être réévalués tous les cinq ans.

C’est un véritable encouragement pour continuer à renforcer leur identité universitaire. Cela envoie un message au monde entier qu’ils ont maintenant un siège parmi la communauté nationale d’universités canadiennes, explique le PDG d’Universités Canada, Gabriel Miller.

L’Université du Yukon pourra aussi prendre part aux dialogues avec d’autres établissements postsecondaires et discuter de leurs difficultés communes.

Universités Canada est considéré comme un organe très influent au pays et, jusqu’à présent, l’Université du Yukon n’avait pas fait partie du dialogue, assure Lesley Brown.

Un emplacement stratégique

Ce qui est frappant avec l’Université du Yukon, c’est son emplacement géographique, soutient le président d’Universités Canada.

Selon lui, l’établissement est aux premières loges des grands défis et questionnements qui ont un impact sur l’ensemble du pays, notamment en matière de développement des ressources et dans la protection de l’environnement.

Portrait de Gabriel Miller devant un mur de pierre.
Le PDG d’Universités Canada, Gabriel Miller, considère que l’Université du Yukon est située à un endroit stratégique qui lui offre une perspective différente. (Photo : Universités Canada)

Même si l’Université du Yukon n’est pas aussi grande que d’autres institutions, elle est à un endroit qui lui offre une perspective extrêmement précieuse sur ces questions, indique Gabriel Miller.

À l’origine, ce qui est aujourd’hui l’Université du Yukon était le Centre de formation technique et vocationnel de Whitehorse, fondé en 1963.

Il a fallu attendre 20 ans avant que, en 1983, le centre obtienne le statut de collège, ce qui a changé lorsque, en 2020, il est devenu une université. En tout, 13 campus sont disséminés dans tout le Yukon.

Ouvrir la porte à d’autres établissements

Le professeur d’éducation supérieure à l’Université de Toronto Glen Jones accueille favorablement la nouvelle de l’adhésion de l’Université du Yukon à la liste, car cela montre une certaine ouverture de la part d’Universités Canada.

Selon lui, cette décision pourrait ouvrir la porte à des écoles plus petites, comme des établissements autochtones, qui seraient acceptés parmi les établissements postsecondaires plus traditionnels.

L’Université du Yukon ne ressemble pas à une université traditionnelle dans le sens où elle offre une quarantaine de programmes différents pour quelques milliers d’étudiants. C’est petit, mais ça répond à des besoins particuliers, dit Glen Jones.

« Le fait qu’Universités Canada reconnaît cela dans ses critères, je pense que ça montre un changement intéressant », dit-il.

Avec les informations d’Elyn Jones

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