Pas de baisse des polluants organiques persistants dans l’Arctique, selon une étude

De la glace dans l'Arctique
Des morceaux de glace flottent dans l’Arctique. (Photo : iStock)

Des décennies après l’adoption de nouvelles mesures réglementaires internationales, l’Arctique est le seul océan qui n’a pas connu une baisse des polluants organiques persistants, révèle une nouvelle étude de l’Université Concordia.

Dans un article publié dans la revue Science Advances, le professeur adjoint Xianming Zhang, de l’Université Concordia, présente une étude qu’il a menée avec une équipe internationale de recherche sur l’efficacité des mesures réglementaires visant à éliminer les POP des milieux marins de la planète.

Depuis qu’ils ont été interdits par 152 pays en 2001, les polluants organiques persistants (POP) seraient en constante diminution dans tous les océans du monde, sauf un », explique un communiqué de l’Université Concordia. « On constaterait en effet une hausse marquée des POP dans les eaux glaciales de l’Arctique depuis les dernières décennies.

La présence de ces composés constitue un danger pour les animaux et les humains, car ils pénètrent dans le réseau alimentaire de cet écosystème fragile.

Les polluants organiques persistants sont très stables, bioaccumulatifs et toxiques, ce qui signifie qu’ils ne se décomposent pas facilement, qu’ils peuvent se déplacer dans l’environnement planétaire et s’accumuler tout au long de la chaîne alimentaire, exerçant des effets tant sur le plan de l’environnement que de la santé, indique Xianming Zhang, professeur adjoint au Département de chimie et de biochimie et codirecteur du Centre en modélisation moléculaire de l’Université.

Les chercheuses et chercheurs ont mené une analyse approfondie de plus de 10 000 mesures des POP prises dans les océans de la planète pendant les cinq dernières décennies.

Ils ont découvert non seulement que ces substances chimiques sont transportées vers le nord par les courants marins, mais aussi que la concentration de POP augmente dans certaines régions côtières à mesure que les composés s’étant déposés dans les sédiments des rivières se fraient lentement un chemin vers les océans.

Durant la période où les POP étaient produits et libérés dans l’environnement, ils atteignaient l’Arctique principalement sous l’effet de leur transport sur de grandes distances par les courants atmosphériques. Or, depuis que la réglementation a mis un frein à l’émission de ces polluants, les courants océaniques jouent un rôle plus important dans le transport des POP vers l’Arctique. C’est là la thèse de notre étude, affirme Zianming Zhang.

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