Des familles inuvialuit aux T.N.-O. perdent une subvention alimentaire

Le mois prochain, la Société régionale inuvialuit (SRI) mettra fin au versement d’une allocation alimentaire destinée aux familles et qui avait pour but de réduire le coût de la nourriture dans l’Arctique.
La Société a introduit cette subvention en janvier dernier.
Celle-ci accordait aux familles des six collectivités de la région une somme der 500 $ par mois pour chaque enfant d’âge scolaire. Cet argent devait uniquement servir à faire l’épicerie.
Cependant, la SRI a annoncé le retrait de cette aide financière à partir d’août puisqu’elle n’aura plus accès aux fonds nécessaires. La Société a refusé une entrevue à ce sujet à CBC.
De l’aide pour la sécurité alimentaire
Pour certaines familles qui vivent dans les communautés les plus isolées des T.N.-O., cette subvention permettait de contrer l’insécurité alimentaire.
Lynn Archiekasook soutient que cet argent a atténué plusieurs soucis
de sa famille en ce qui concerne le coût de la nourriture à Tuktoyaktuk.
Elle a cinq enfants, de 8 à 21 ans, et elle reçoit 1500 $ par mois. Toutefois, elle explique que les fonds sont habituellement épuisés en une semaine en raison des prix extrêmement élevés.
Cette famille s’est maintenant tournée vers des sources de nourriture plus traditionnelles, notamment la pêche, du caribou ou encore des oies.

En l’absence de banque alimentaire, Mme Archiesook soutient que la fin de cette subvention sera une lourde perte pour plusieurs familles dans sa communauté.
Alléger le fardeau du coût de la vie
Cette perte sera également ressentie à Ulukhaktok, selon le maire Pat Klengenberg.
Ce programme était certainement le meilleur pour notre communauté, dit Pat Klengenberg, maire d’Ulukahktok.
Même si cette allocation était consacrée à l’approvisionnement alimentaire, M. Klengenberg affirme que son impact a dépassé cet objectif.
[Ce programme] permettait non seulement d’avoir de la nourriture à la maison, mais aussi de payer d’autres factures et même de mettre un peu d’argent de côté, au lieu de simplement pouvoir joindre les deux bouts, ajoute-t-il.
Le hameau étudie maintenant la possibilité de proposer d’autres sources de nourriture.
Si nous travaillons ensemble, l’idéal serait qu’il y ait davantage de nourriture pour nos enfants, affirme M. Klengenberg.
Il propose ainsi de collaborer avec l’organisation des chasseurs et des trappeurs pour fournir de la viande à la communauté. Il souligne également la nécessité de commander plusieurs denrées non périssables pour le stockage de l’épicerie.
Avec des informations de Tamara Merritt
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