Nord canadien : la fédération des francophones des Territoires du Nord-Ouest se positionne pour l’avenir

Pour le 40e anniversaire de la Fédération franco-ténoise (FFT), sa directrice générale, Linda Bussey, souhaite à l’organisme et à la communauté francophone de travailler en partenariat avec tous les acteurs des Territoires du Nord-Ouest.
D’abord association culturelle puis fédération, les quatre décennies d’existence de la Fédération franco-ténoise n’ont pas été un long fleuve tranquille.
D’ailleurs sa directrice actuelle, Linda Bussey, compare l’organisme à la vie d’une « personne qui s’est développée, avec des [périodes de] progressions, des fois plus lentes et d’autres plus rapides. »

Une histoire de luttes et la naissance de partenariats
L’un des moments forts, si pas le plus marquant, est sans conteste pour Linda Bussey, le bras de fer judiciaire entre la Fédération des Franco-Ténois et le Gouvernement des Territoires du Nord-Ouest pour les services en français.
Plus récemment, la directrice de la FFT cite la mobilisation « pour que l’École Allain-St-Cyr devienne une bâtisse ». Elle préfère donc souligner les aspects positifs de ces périodes moins glorieuses. Linda Bussey voit dans l’aboutissement de ces causes une « reconnaissance de leur communauté ».
Elle jette un regard presque admirateur sur cette histoire dont elle fait partie depuis 28 ans. « C’était vibrant. Le but était vraiment la défense des droits et de partager notre culture avec le restant des gens des Territoires », lance-t-elle sourire aux lèvres.
Linda Bussey définit l’organisme dont elle est à la tête depuis un an et demi comme « une fédération qui a commencé toute seule, mais qui a grandi, travaille en collaboration avec tout le monde tout en mettant l’emphase sur le respect des droits de francophones ».

Pour des services en français adéquats
« La FFT n’arrêtera pas de défendre les droits des francophones », insiste Mme Bussey. Pour ce faire, elle « va travailler avec les partenaires de son réseau, dans la communauté, le gouvernement », précise-t-elle. Elle ajoute aussi que la fédération « va continuer de s’assurer que les services sont offerts (…) et d’avoir les ressources pour soutenir les gens qui ont besoin de ces services ». Elle évoque notamment l’accès aux soins de santé et à la justice dans la langue de Molière.
Laisser un héritage à la retraite
Tout doucement, mais sûrement, Linda Bussey pense à la relève. Elle « aimerait tirer sa révérence en décembre 2020 ». Mais comme ses prédécesseurs, elle veut laisser son empreinte et trois dossiers lui tiennent particulièrement à cœur.
Le premier est le centre communautaire et culturel dont elle souhaite jeter les fondations pour qu’il voie le jour. Ensuite, elle veut que sa ville, Yellowknife, soit choisie pour les Jeux de la francophonie canadienne en 2023. Et d’un ton bienveillant, Linda Bussey exprime son troisième vœu de voir la FFT évoluer dans un esprit de collaboration avec tous les acteurs de la communauté.
D’ailleurs, en préambule de son Assemblée générale qui a lieu samedi, la Fédération franco-ténoise tiendra des discussions sur la collaboration entre Francophones et Autochtones.