De l’aide pour les travailleurs de soutien auprès des familles autochtones du nord-ouest canadien

Un nouveau programme de formation vise à venir en aide aux travailleurs de soutien auprès des familles dans les communautés autochtones au Yukon.
Selon les plus récentes statistiques, 58 enfants se trouvent présentement sous la garde du gouvernement du Yukon, dont 80 % d’entre eux sont autochtones.
Cette problématique est prioritaire pour la directrice générale du Conseil des Premières nations du Yukon (CYFN), Shadelle Chambers, qui souhaite changer l’approche interventionniste actuelle du système de placement en favorisant plutôt la prévention.

Le programme de formation est le résultat d’une collaboration avec le Collège Camosun de Victoria, en Colombie-Britannique, dont le programme a été ajusté en fonction des réalités du Yukon. Le CYFN finance le programme en entier, y compris le déplacement et l’hébergement des participants une semaine tous les mois jusqu’en novembre.
Des 40 postulants, 18 ont été choisis en provenance de 10 des 14 Premières Nations du territoire. La formation vise ainsi à permettre un réseautage entre les différents participants de façon à améliorer leurs conditions de travail.
Des réalités difficiles
La travailleuse de soutien aux familles Brenda Asp, de Haines Junction, entend profiter du savoir-faire de ses homologues.
« Je ne suis pas toujours au courant de ce qui se fait dans les autres communautés, alors il est vraiment bien d’entendre ce à quoi ils font face et comment ils travaillent leurs réalités. Je crois que le réseautage sera vraiment bénéfique. »
Crystal Stoll, qui travaille auprès des enfants de Carcross, affirme avoir besoin de techniques pour faire face aux difficultés de sa communauté.
Shadelle Chambers explique que ces professionnels se retrouvent parfois à devoir appuyer les familles qui doivent naviguer dans le système pour des services d’hébergement ou de soutien financier.
« [Il s’agit de répondre] aux besoins des familles de façon à garder les enfants dans la communauté et dans leurs foyers. »
Un programme accessible
Le programme est offert à raison d’une semaine par mois d’ici le mois de novembre de façon à permettre aux travailleurs de poursuivre leur travail à la maison. Certaines composantes seront par ailleurs enseignées en plein air.
La coordonnatrice des programmes au Collège Camosun Ruth Lyall croit de son côté que l’approche éducationnelle novatrice aura peut-être des impacts à long terme pour les participants.

La première cohorte du programme devrait obtenir leurs diplômes en décembre prochain.