Trafic d’alcool dans l’Arctique québécois : de multiples perquisitions réalisées à Montréal
Plus de 80 policiers, issus de quatre corps de police différents de la province canadienne du Québec, ont participé mardi à des perquisitions dans la région de Montréal dans le cadre d’une enquête visant à démanteler un réseau de vente illégale d’alcool et de drogues au Nunavik, la région inuit du Nord-du-Québec.
En tout, sept résidences et cinq véhicules ont été ciblés lors des raids effectués mardi matin dans le cadre du projet Plutonium par la Sûreté du Québec (SQ) (la police provinciale du Québec), le Service de police de Laval, qui dessert la ville de Laval juste au nord de Montréal, le Corps de police régional Kativik, qui dessert le Nunavik, et le Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM).
Un porte-parole de la SQ a indiqué à Regard sur l’Arctique mardi matin que les autorités n’étaient pas en mesure de révéler immédiatement ce qui avait été saisi, si tant est qu’il y ait eu une saisie.
Aucune arrestation n’a été effectuée.
Dans un communiqué de presse publié mardi, la SQ a déclaré que l’enquête avait débuté en juin 2019 dans le but d’éradiquer le trafic illégal de drogues et d’alcool vers les communautés du Nunavik. Elle avait été menée en collaboration avec Postes Canada, Revenu Québec, qui est l’agence fiscale du Québec, et la Société des alcools du Québec (SAQ).
La SQ a précisé dans le communiqué de presse qu’entre 2016 et 2020, plus de 39 000 bouteilles d’alcool ont été achetées pour une valeur de 900 000 dollars. Les bouteilles, principalement de la vodka, sont ensuite vendues à un prix huit à douze fois plus élevé que dans le sud de la province.
Les articles illégaux sont envoyés au Nunavik par la poste, selon la police.
Le Corps de police régional Kativik affirme que 74 % de ses appels sont liés à l’alcool.
La police provinciale du Québec a indiqué que de plus amples informations sur les descentes seront publiées plus tard mardi.
– Traduction par Mathiew Leiser, Regard sur l’Arctique