Les francophones du nord-ouest canadien viennent en appui aux Inuit et leurs droits linguistiques
L’Association des francophones du Nunavut (AFN) s’est officiellement positionnée en faveur d’une reconnaissance des droits linguistiques inuit dans le territoire.
Le lettre d’appui à la cause de l’organisme de défense des intérêts des Inuit, Nunavut Tunngavik Incorporated (NTI) vient officialiser une position prise par l’AFN il y a plus d’une décennie, explique sa présidente Mylène Chartrand.
La présidente de l’organisme NTI (Nunavut Tunngavik Incorporated), Aluki Kotierk s’est réjouie de l’appui de l’organisme porte-parole des francophones pour l’obtention de services en langue inuit.
Contexte politique
La prise de position de l’AFN (Association des francophones du Nunavut) survient alors que l’Assemblé législative du Nunavut étudie le projet de loi 25 qui vise à rendre l’éducation bilingue dans le territoire avec la langue inuit d’ici 2039.
La présidente Aluki Kotierk avait d’ailleurs, dans le cadre de ces audiences, émis le désir d’obtenir un contrôle sur l’éducation des Inuit comme ce que possèdent les francophones avec la commission scolaire.
Du côté de la communauté francophone, des consultations publiques ont été tenues récemment en ce qui a trait au projet d’agrandissement de l’École des Trois-Soleils.
Le projet a donné lieu à plusieurs critiques dans les médias sociaux concernant les droits des francophones.
Mylène Chartrand affirme que l’appui à NTI (Nunavut Tunngavik Incorporated) est « authentique » et ne vise pas des intérêts politiques, mais « qu’on peut comprendre le sentiment de certaines personnes de voir que l’injustice est là. »
Mylène Chartrand affirme que la publication de la lettre d’appui a donné lieu à de nombreuses réactions favorables de Franco-Nunavutois.
Elle souhaite par ailleurs que cette prise de position puisse mener à d’autres collaborations entre les organismes.