Arctique canadien : la technologie virtuelle pour sauver le site historique de l’île Herschel
L’érosion de l’île Hershel, dans la mer de Beaufort, inquiète tant les scientifiques que les conservateurs historiques et les Inuvialuit. Le recours à une nouvelle technologie 3D promet toutefois d’en préserver l’essentiel.
L’île de 116 km carrés, où les baleiniers ont installé la communauté de Pauline Cove au 19e siècle, est victime d’une érosion accélérée de ses berges. Des pans de terre de plusieurs mètres succombent chaque année à l’effet des flots.
Les édifices du premier parc territorial du Yukon font l’objet de grands travaux de préservation, mais le danger reste intact, selon Barbara Hogan, directrice des sites historiques du ministère du Tourisme et de la Culture.
C’est là où le travail de Peter Dawson prend toute son importance. Le directeur du département d’anthropologie et d’archéologie de l’Université de Calgary se spécialise dans la préservation numérique de sites historiques menacés en utilisant la technologie 3D grâce à un numériseur laser terrestre et un drone.
L’archéologue explique que ces plans 3D détaillés pourront plus tard être imprimés en trois dimensions de façon à recréer précisément le site à l’échelle.
« Il est intéressant d’explorer comment l’impression 3D peut être utilisée pour partager l’histoire de l’île Herschel à un plus grand auditoire », dit le chercheur.
Peter Dawson n’a jamais oublié l’île Herschel où il a travaillé il y a 20 ans, un lieu qu’il décrit comme « exceptionnel » et dont l’avenir l’inquiète.
Si l’érosion demeure la menace la plus importante, les animaux ont également détruit certains artéfacts, et depuis quelques années, l’augmentation du tourisme dans l’Arctique inquiète Peter Dawson.
Les plans des bâtiments issus de ce travail permettront ainsi au public de visiter cet endroit unique et isolé et, si nécessaire, reconstruire en partie les bâtiments qui pourraient disparaître.
D’après les informations de Karen McColl