Nord canadien : retrait de la motion de censure contre la ministre de l’Infrastructure des T.N.-O.
La députée de Great Slave et ministre de l’Infrastructure, de l’Industrie, du Tourisme et de l’Investissement des Territoires du Nord-Ouest, Katrina Nokleby, n’aura pas à défendre son poste, puisque la motion de censure déposée contre elle a été retirée.
Mercredi, un avis de motion de censure contre la ministre avait été présenté par le député de Tu Nedhé-Wiilideh, Steve Norn, au nom du Comité permanent de responsabilisation et de supervision qu’il préside.
Cette motion aurait entraîné un débat et un vote pour décider du sort de la ministre vendredi. Steve Norn et son collègue, le député du Slave Sud de Hay River Sud, Rocky Simpson, qui soutenait la motion, l’ont retirée vendredi, sans donner plus de détails.
« Mes collègues m’ont demandé de présenter cette motion. Lorsque nous avons commencé à en discuter, je pensais qu’il y avait [assez d’arguments] pour la présenter », a-t-il indiqué aux journalistes après le retrait de la motion.
Le député a toutefois refusé de divulguer les raisons pour lesquelles ses collègues avaient déposé la motion. Il a simplement indiqué que des discussions les ont incités à la retirer.
Mercredi, Steve Norn avait simplement expliqué sa motion en soulignant des « préoccupations concernant le travail de la députée de Great Slave à titre de ministre ».
Par communiqué, la première ministre Caroline Cochrane a rappelé qu’elle et les autres ministres forment encore un nouveau gouvernement avec plusieurs nouveaux députés qui ont rapidement dû faire face aux changements qu’a apportés la pandémie de COVID-19.
« La ministre Nokleby et moi-même avons écouté ce que les députés avaient à dire, et je peux vous assurer que tous les ministres du Conseil exécutif se sont engagés à travailler avec tous les députés de l’Assemblée législative au nom des Ténois et qu’ils continueront de trouver des façons d’améliorer nos relations de travail et notre collaboration », écrit-elle.
« Ce n’est pas une bonne chose avec laquelle commencer, mais vous savez quoi, je crois vraiment, dans mon cœur, que cela nous a rendus plus forts », a-t-elle ajouté en mêlée de presse.
Les raisons toujours nébuleuses
Avant le retrait de la motion Depuis, l’ensemble des membres de l’Assemblée législative avaient refusé les demandes d’entrevue des différents médias ténois et de donner plus de détails sur la raison d’être de la motion.
Ce refus de commenter a été critiqué par certains habitants et a laissé place à un certain élan de soutien pour la ministre dans la communauté.
Une pétition en ligne, intitulée Sauvons la ministre Katrina Nokleby , avait déjà recueilli plus de 1500 signatures, vendredi matin.
Jeudi, la Chambre des mines des T.N.-O. et du Nunavut a aussi publié une lettre de soutien à la ministre, indiquant qu’elle continuait d’être la candidate idéale pour le poste et qu’elle avait beaucoup à offrir pour le succès de l’industrie minière du territoire.
Une « motion prématurée »
L’avis de motion avait été déposé au nom du Comité permanent de responsabilisation et de supervision, un comité composé des 11 députés réguliers de l’Assemblée législative.
Pour que l’avis de motion fasse son chemin jusqu’en Chambre, mercredi, il a fallu qu’au moins deux députés la soutiennent lors d’une rencontre du comité.
Puisque ces rencontres sont confidentielles, il pourrait être impossible de déterminer lesquels des 11 députés ont avancé l’idée d’un vote de confiance.
Le député de Yellowknife Nord, Rylund Johnson, avait indiqué s’opposer à la destitution de la ministre lors d’une rencontre avec ses électeurs, jeudi soir.
Il aurait toutefois déclaré que les inquiétudes concernant la ministre n’étaient « pas complètement infondées ».
La députée de Kam Lake, Caitlin Cleveland, a aussi indiqué vendredi qu’elle se serait opposée à la motion dans une vidéo préenregistrée publiée sur Facebook peu après le retrait de la motion.
Elle dit surtout trouver la motion prématurée en raison d’un manque d’expérience au sein du cabinet qui compte quatre nouveaux députés sur sept.
Avec des Informations de John Last