Moratoire sur la construction de cabanes sur des terres municipales à Iqaluit, dans l’Arctique canadien
La Ville d’Iqaluit resserre la vis et suspend provisoirement la construction de cabanes sur ses terres municipales.
Réunis en conseil municipal, mardi soir, les conseillers municipaux ont adopté la motion à l’unanimité. Ce règlement ne s’applique pas aux résidents qui disposent déjà de cabanes bâties sur des terres municipales.
Le conseiller municipal Joanasie Akumalik a présenté la motion à la suite d’une recommandation du Comité de planification et de développement d’Iqaluit, qu’il préside.
Le comité est responsable de la planification de l’utilisation du territoire, de l’aménagement des terres et de l’administration des terres municipales, une zone qui dépasse le périmètre résidentiel de la ville.
Joanasie Akumalik souhaite mettre en place un système d’approbation pour mieux baliser la construction de cabanes sur les terres municipales. Ces installations de bois sont généralement utilisées pour la chasse et la pêche ou pour entreposer du matériel.
« Ça ne s’applique évidemment pas aux terres qui appartiennent aux Inuit et à la Couronne », a-t-il rappelé.
Dans la région, ces terres relèvent respectivement de l’Association inuit de Qikiqtani et du ministère des Relations Couronne-Autochtones et des Affaires du Nord.
Vers l’élaboration d’un plan
Le maire d’Iqaluit, Kenny Bell, affirme que l’absence de règlements a laissé place à toute sorte de débordements.
Il dit vouloir s’assurer, entre autres, que « des cabanes ne seront plus construites sur d’autres cabanes qui ne devraient même pas être là à la base. »
Les conseillers municipaux ont indiqué que cette motion était provisoire jusqu’à l’élaboration d’un plan visant à réglementer la construction de cabanes. Le Comité de planification et de développement d’Iqaluit prévoit se réunir à la mi-août pour se pencher sur le sujet et formuler des recommandations au conseil municipal.
Dans les dernières années, les élus municipaux ont déjà eu à se pencher sur cette problématique. Ces cabanes sont parfois abandonnées ou situées trop près les unes des autres, ce qui augmente, selon la Ville, les risques d’incendie.