Le marché immobilier du Yukon serait alimenté par la pandémie

Le marché immobilier au Yukon demeure très actif selon les observations des agents immobiliers, et ce malgré la pandémie. Certains croient même que l’absence de cas actif de COVID-19 contribue à la popularité du territoire comme endroit où s’établir.
Les inscriptions immobilières ne languissent pas. Sur le site de l’Association canadienne de l’immeuble, 77 propriétés sont actuellement en vente au Yukon, pour un prix moyen en juin de 447 360 $, soit 13 % plus qu’à pareille date l’an dernier.
De son côté, Marc Perreault, président de l’association immobilière du Yukon, affirme qu’à sa grande surprise le nombre d’acheteurs potentiels continue d’augmenter.
Si au début de la pandémie, les acheteurs potentiels étaient majoritairement des Yukonnais, dit-il, depuis quelques semaines, de nombreux acheteurs d’autres provinces s’intéressent à venir s’établir.

Un bon marché pour les vendeurs
Une maison peut se vendre en deux ou trois jours et souvent au-delà du prix demandé, selon Marc Perreault.
Au dernier quart de 2019, le Bureau des statistiques du Yukon estimait le prix moyen d’une maison unifamiliale à près de 525 700 $, soit près de 4 % plus que l’année précédente.

Les agents immobiliers soutiennent depuis de nombreuses années qu’il faut attribuer l’augmentation des prix de l’immobilier à la rareté des terrains, dont le gouvernement territorial est le principal propriétaire et promoteur.
« Qui peut se permettre ça? »
La situation irrite Vanessa Thorson qui est de retour au territoire avec ses trois enfants après 18 mois d’absence. L’ancienne propriétaire affirme ne plus pouvoir acheter seule une propriété.
Comme le prix moyen de la location a également augmenté, elle n’arrive plus à amasser suffisamment d’argent pour une mise de fonds même avec un emploi au gouvernement.
« Si vous gagnez 55 000 $ par année, vous n’achèterez pas de maison à Whitehorse. C’est impossible », conclut la résidente.

Des préoccupations qu’elle a partagées en ligne et qui lui ont valu de nombreux échos. Certains commentateurs craignent par exemple que la valeur immobilière ne puisse poursuivre sa lancée longtemps, particulièrement avec l’impact économique de la pandémie au pays.
La Société canadienne d’hypothèque et de logements travaille actuellement sur son rapport annuel sur le marché de l’habitation dans les régions du Nord qui doit paraître à l’automne.