Le marché immobilier du Yukon serait alimenté par la pandémie

Le marché immobilier du Yukon n’a pas enregistré de ralentissement saisonnier cette année. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
Le marché immobilier au Yukon demeure très actif selon les observations des agents immobiliers, et ce malgré la pandémie. Certains croient même que l’absence de cas actif de COVID-19 contribue à la popularité du territoire comme endroit où s’établir.

Les inscriptions immobilières ne languissent pas. Sur le site de l’Association canadienne de l’immeuble, 77 propriétés sont actuellement en vente au Yukon, pour un prix moyen en juin de 447 360 $, soit 13 % plus qu’à pareille date l’an dernier.

De son côté, Marc Perreault, président de l’association immobilière du Yukon, affirme qu’à sa grande surprise le nombre d’acheteurs potentiels continue d’augmenter.

« Il y a plus de demandes qu’il y a de maisons. Je dirais même que le ratio est de 10 pour un. On voit jusqu’à 10 personnes intéressées par une maison. »Marc Perreault, président, Yukon Real Estate Association

Si au début de la pandémie, les acheteurs potentiels étaient majoritairement des Yukonnais, dit-il, depuis quelques semaines, de nombreux acheteurs d’autres provinces s’intéressent à venir s’établir.

Le nombre de personnes intéressées à vivre au Yukon augmente, selon Marc Perreault de l’association immobilière du Yukon. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
« Depuis que les frontières sont ouvertes un peu plus on voit beaucoup beaucoup d’intérêt de personnes de l’extérieur qui veulent déménager au Yukon. Moi-même, j’ai peut-être deux appels par jour [et on compte] 40 agents immobiliers au Yukon. »Marc Perreault
Un bon marché pour les vendeurs

Une maison peut se vendre en deux ou trois jours et souvent au-delà du prix demandé, selon Marc Perreault.

Au dernier quart de 2019, le Bureau des statistiques du Yukon estimait le prix moyen d’une maison unifamiliale à près de 525 700 $, soit près de 4 % plus que l’année précédente.

Le quartier Whistle Bend de Whitehorse est le plus récent lotissement résidentiel aménagé et vendu en parcelles par le gouvernement du Yukon. (Claudiane Samson/Radio-Canada)

Les agents immobiliers soutiennent depuis de nombreuses années qu’il faut attribuer l’augmentation des prix de l’immobilier à la rareté des terrains, dont le gouvernement territorial est le principal propriétaire et promoteur.

« Qui peut se permettre ça? »

La situation irrite Vanessa Thorson qui est de retour au territoire avec ses trois enfants après 18 mois d’absence. L’ancienne propriétaire affirme ne plus pouvoir acheter seule une propriété.

« Je suis sous le choc. Je ne peux pas croire le prix des maisons depuis mon retour. […] Les maisons de mon ancien quartier valent maintenant plus de 430 000 $! Il ne s’agit pas d’une petite augmentation de 2 ou 3 %. C’est nettement plus. Comment est-ce possible? »Vanessa Thorson

Comme le prix moyen de la location a également augmenté, elle n’arrive plus à amasser suffisamment d’argent pour une mise de fonds même avec un emploi au gouvernement.

« Si vous gagnez 55 000 $ par année, vous n’achèterez pas de maison à Whitehorse. C’est impossible », conclut la résidente.

Vanessa Thorson craint de ne jamais pouvoir acquérir de maison dans le marché immobilier actuel. (Courtoisie Vanessa Thorson)

Des préoccupations qu’elle a partagées en ligne et qui lui ont valu de nombreux échos. Certains commentateurs craignent par exemple que la valeur immobilière ne puisse poursuivre sa lancée longtemps, particulièrement avec l’impact économique de la pandémie au pays.

La Société canadienne d’hypothèque et de logements travaille actuellement sur son rapport annuel sur le marché de l’habitation dans les régions du Nord qui doit paraître à l’automne.

Claudiane Samson, Radio-Canada

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