Étudier les mastodontes pour mieux comprendre la migration d’animaux vers le nord
Les troupeaux de mastodontes qui ont migré vers le Yukon et l’Alaska entre les périodes glaciaires pourraient receler des signes précurseurs des déplacements vers le nord de certains animaux aujourd’hui, selon une étude scientifique.
Dans la revue Nature Communications, les chercheurs veulent voir si ce qu’ils apprennent sur les mastodontes peut s’appliquer aux migrations d’animaux poussés par le réchauffement climatique, dont les orignaux, les poissons et les oiseaux.
Les mastodontes, qui ont des traits semblables aux éléphants, étaient répandus en Amérique du Nord, s’étendant même jusqu’au Mexique. Ils ont disparu il y a environ 11 000 ans avec le mammouth, le castor géant et le chameau occidental.
Un des chercheurs, Emil Karpinski du Centre de l’ADN ancien de l’Université McMaster, dit avoir examiné pendant six ans les os fossilisés et les dents de plus de 30 mastodontes.
Or, après s’être déplacés vers le nord, les mastodontes n’ont pas pu survivre l’arrivée d’une ère glaciaire il y a 250 000 ans et d’une seconde il y a 100 000 ans, selon Grant Zazula, un paléontologue du gouvernement du Yukon qui a participé à la recherche.
Les scientifiques, notamment de l’Université McMaster à Hamilton, soulignent que les mastodontes qui ont migré vers le nord lors de périodes chaudes étaient moins diversifiés sur le plan génétique, ce qui les rendait plus vulnérables à l’extinction.
Avec les informations de La Presse canadienne
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