Les éclairs seraient sept fois plus nombreux qu’il y a dix ans en Arctique, avance une étude
Selon une étude publiée dans la revue Nature, la foudre frappe l’Arctique beaucoup plus souvent qu’il y a dix ans, et ce taux pourrait doubler dans les prochaines années.
Même si la communauté scientifique ne s’entend pas encore pour affirmer que ce phénomène serait une nouvelle tendance dans la région, les premiers résultats dévoilés par des experts du Réseau mondial de détecteur de foudre (WWLLN) démontrent comment le climat de la Terre se transforme à mesure que la planète se réchauffe.
Les chercheurs ont découvert que cette année le nombre de coups de foudre annuels est passé d’environ 35 000 en 2010 à près de 250 000 dans les latitudes extrêmes. Les observations se sont déroulé les mois de juin, juillet et août, période où se produit la quasi-totalité des éclairs arctiques.
Mais ces résultats demeurent néanmoins au stade de théorie puisque Vaisala, un autre réseau de mesures environnementales basées au Colorado, ne conclut pas aux mêmes observations. Notons toutefois que les archives de ce réseau ne remontent pas aussi loin que celles étudiées par les chercheurs du WWLLN.
C’est le physicien Robert Holzworth, directeur du WWLLN, qui a dévoilé le 8 décembre les conclusions des recherches durant une réunion virtuelle organisée par American Geophysical Union.
Il reste que l’augmentation (ou non) de la foudre dans l’Arctique pourrait engendrer des répercussions importantes sur la région qui se réchauffe deux fois plus vite que le reste de la planète.
Depuis 2018, plusieurs tristes records ont d’ailleurs été battus, notamment en ce qui concerne la superficie de terres brûlées par des feux de forêt. Certains de ces incendies sont causés par les éclairs.
Les relevés de plusieurs rapports ont également indiqué que jamais autant de dioxyde de carbone n’a été émis dans l’extrême nord. Et puis, une augmentation de la foudre signifierait encore plus de chances que des feux de forêt se déclenchent, ce qui pourrait à leur tour aggraver les hausses de température.