Réserve faunique de l’Arctique : plus d’un quart des baux retirés de la vente
Le Bureau américain de la gestion des terres a décidé de ne pas vendre autant de baux d’exploitation gazière et pétrolière que prévu dans la réserve faunique de l’Arctique (ANWR). Il a retiré plus du quart des terrains de la vente, qui aura lieu le 6 janvier, après une forte opposition des groupes environnementaux et autochtones.
La réserve faunique de l’Arctique s’étend sur 77 000 kilomètres carrés. Avant vendredi, le Bureau américain de la gestion des terres proposait de vendre 6475 kilomètres carrés de terrain à des exploitants pétroliers et gaziers. Elle n’en vendra finalement que 4553.
Les terres qui seront mises en vente se trouvent dans la région la plus septentrionale de la réserve.
Les terres qui ont été retirées de la vente se trouvent dans la partie sud-est de la plaine côtière, a précisé l’Anchorage Daily News.
Le Bureau a déclaré avoir reçu de nombreux commentaires de la part de fonctionnaires canadiens, de groupes de conservation, d’organismes autochtones et d’autres groupes voulant protéger la plaine côtière qui comprend une des aires de mise bas de la harde de caribous de la Porcupine.
Des préoccupations ont également été exprimées par rapport aux ours polaires et aux oiseaux de la région.
Les résultats d’une analyse environnementale fédérale et l’intérêt de l’industrie ont également été examinés, selon l’agence américaine.
En 2017, le Congrès américain a approuvé le développement du pétrole et du gaz dans la plaine côtière de la réserve, malgré de nombreuses années d’objection de la part des groupes de conservation et des communautés autochtones d’Alaska.
Le projet de loi ordonnait au Bureau américain de la gestion des terres d’organiser deux ventes de baux pétroliers et gaziers et de rendre disponibles au moins 1619 kilomètres carrés de terrain aux enchères d’ici 2024.
Les opposants aux projets ont intenté des poursuites pour tenter de freiner la vente du 6 janvier.
Le président élu Joe Biden et sa future secrétaire à l’Intérieur, la représentante démocrate Debra Haaland, ont tous deux exprimé leur opposition au développement de l’industrie pétrolière dans la réserve.
Selon des informations de l’Associated Press