Groenland : un ours blanc en sursis après avoir attaqué des documentaristes

Un ours blanc à Churchill au Manitoba, au Canada, le 8 novembre 2009. (Jonathan Hayward/La Presse canadienne)

Un ours blanc a été classé « à problèmes » mardi après avoir attaqué une équipe de documentaristes dans une station du nord-est du Groenland, a annoncé l’armée danoise, autorisant qu’il soit abattu en cas de récidive.

Tôt lundi matin, alors que le soleil ne se couche pas à cette latitude en cette saison, l’ours est parvenu à passer la tête par une fenêtre mal fermée dans un local de recherche où logeait l’équipe de tournage, à environ 400 mètres à l’écart de la petite base militaire de Daneborg.

Selon le récit du « Commando arctique », unité danoise stationnée sur place, il a alors mordu un des trois hommes à la main, avant que l’équipe parvienne à le faire fuir en utilisant ses pistolets d’alarme.

Transporté dans un premier temps à Daneborg, le documentariste blessé a dû être évacué à Akureyri en Islande.

Déjà responsable de cinq incidents jusqu’ici, l’ours est alors revenu plus tard dans la matinée, puis une nouvelle fois dans la nuit de lundi à mardi. Il a brisé une fenêtre du local scientifique avant de s’enfuir, effrayé à nouveau par les deux rescapés.

« Les autorités locales l’ont désormais catégorisé comme « ours à problèmes », ce qui autorise à l’abattre, s’il revient », a précisé le Commando arctique dans un communiqué.

L’incident intervient alors que le nord-est du Groenland vient de subir une vague de chaleur, avec un nouveau record de 23,4 degrés enregistré dans la région.

Selon les spécialistes, le recul de la banquise, terrain de chasse des ours, les contraint à rester à terre plus souvent et entraîne des problèmes de sous-alimentation menaçant l’espèce, déjà classée vulnérable.

S’ils restent rares, les incidents avec l’homme se multiplient, car les ours s’approchent plus régulièrement des habitations, en quête de nourriture, selon les protecteurs de l’environnement et les autorités.

Selon une étude parue dans Nature Climate Change en juillet 2020, ces plantigrades emblématiques de l’Arctique – environ 25 000 individus actuellement – sont menacés d’extinction autour de 2100.

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