Les alertes d’évacuation levées, l’Armée canadienne quitte les lacs du sud du Yukon

Les alertes d’évacuation ont été levées dans les régions des lacs du sud et du lac Laberge parce que le niveau d’eau et le risque d’inondation continuent de diminuer.
L’armée venue en renfort en juillet va donc quitter le territoire.
Mercredi, le niveau du lac Marsh dépassait toujours d’environ 4 centimètres le niveau de 2007, tandis que les lacs Bennett et Tagish étaient respectivement situés 7,5 et 6 centimètres en dessous.
La situation au lac Laberge s’améliore aussi, mais reste critique, puisque le niveau actuel est toujours supérieur de 11 centimètres à celui des dernières inondations record.
Malgré la pluie que nous avons eue l’autre jour, cette incroyable tempête de vent et de pluie, nous voyons toujours les niveaux d’eau baisser
, a déclaré le ministre des Services aux collectivités du Yukon, Richard Mostyn. Nous avons assez bon espoir maintenant d’avoir peut-être vu le pic de l’eau le 21 juillet dernier.
Il ajoute que les résidents qui ont fait l’objet d’alertes d’évacuation ont été informés que ces avis étaient levés. Les membres des Forces canadiennes, dépêchés au début du mois de juillet, vont eux aussi rentrer chez eux.
Au total, 65 membres du régiment d’infanterie Princess Patricia’s Canadian Light Infantry devaient décoller jeudi vers Edmonton après un mois passé au territoire.

Lundi, près de 50 soldats étaient dans le jardin de Gilbert Bradet, un résident d’Army Beach, pour renforcer les fortifications déjà en place en cas de nouvelle crue. On avait un mur assez incroyable, il l’est encore plus […] Le fort qu’on a construit est prêt pour au moins 2 mètres d’eau de plus
, raconte-t-il.
La question de l’après
« La bataille contre l’eau est finie […] C’est un soulagement parce que le sentiment d’urgence est passé », confie Gilbert Bradet pendant que l’eau descend et qu’il se demande ce qu’il doit faire maintenant.
En tout, environ 600 000 sacs de sable ont été installés.
Gilbert Bradet voudrait protéger sa propriété de façon permanente en conservant ces murs de sacs pour les transformer en digues.
S’il faut tout démanteler, il s’inquiète de l’ampleur du travail pour les riverains. « Moi, ça va peut-être aller, j’ai encore de l’aide, de l’équipement et encore un peu de jeunesse », dit-il, en précisant toutefois que la communauté compte beaucoup de retraités et d’aînés pour qui il sera impossible de faire ce genre de travail par eux-mêmes.
- Inondations aux Territoires du Nord-Ouest : les réparations prises en charge par le gouvernement local
- L’inquiétude monte avec le niveau de l’eau au Yukon
- Les inondations et les évacuations se poursuivent dans le Grand Nord canadien
- Un village du Nord canadien isolé depuis un an impatient de retrouver son seul lien terrestre