Rapport du GIEC : la réaction du Canada
Le Canada a réagi lundi au dernier rapport, le sixième du genre, du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) rendu public en matinée.
C’est par la voix de Jonathan Wilkinson, le ministre canadien de l’Environnement et du Changement climatique qu’est venue la réaction du pays à cette « alerte rouge pour l’humanité ».
Pour le ministre, au-delà des implications internationales du rapport, ce dernier est très pertinent pour le Canada.
« Le Canada se réchauffe près de deux fois plus rapidement que le reste de la planète. Certaines régions de l’ouest et du nord du Canada présentent un rythme de réchauffement trois fois supérieur à la moyenne mondiale », a-t-il indiqué dans un communiqué.
Le ministre a mis en exergue le lien établi par les scientifiques entre « les changements climatiques et la hausse de la fréquence et de la violence de certains phénomènes météorologiques, notamment les vagues de chaleur, les incendies de forêt, les inondations et la perte de glace de mer ».
Pour lui, ce rapport va certainement avoir de l’influence sur la Conférence des parties de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP26) en novembre, à Glasgow, en Écosse.
Il a aussi rappelé que le Canada s’est joint à 120 pays, y compris ceux du G7, pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050.
Le ministre a aussi remercié la délégation canadienne qui a participé à la 54e session du GIEC du 26 juillet au 6 août.
Elle comprenait des analystes des politiques, des scientifiques et des cadres supérieurs de son ministère, de celui des Pêches et des Océans ainsi que celui des Ressources naturelles.
Des représentants de trois organisations autochtones canadiennes y ont pris part aussi.
Soulignons que 195 pays ont participé à cette session.
Dans les régions nordiques du Canada, la hausse projetée des températures est vraiment importante, par rapport à la moyenne mondiale, et plus particulièrement en hiver.
Selon le GIEC, l’augmentation des précipitations de neige serait beaucoup plus importante en janvier et en février.
Dans le sud du Canada, le GIEC observe une augmentation des feux de forêt, et il prévoit que le phénomène sera plus fréquent dans les prochaines années, notamment si la température se réchauffe au-delà de 2 degrés Celsius.
Les précipitations extrêmes seraient possiblement plus fréquentes, prévoit le GIEC. Et les inondations, l’été, et les chutes abondantes de neige, l’hiver, seraient probables.
(Source : Radio-Canada)
Avec les informations du gouvernement du Canada et de Radio-Canada
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