North Pole Race : Québec-Vancouver à la voile pour montrer l’urgence environnementale

La glace fond rapidement au Nord. (François Gagnon/Radio-Canada/archives)
La North Pole Race s’est retrouvée dans l’actualité pour la première fois mardi, lorsque le maire Labeaume a placé l’événement parmi ses quatre projets prioritaires en vue du scrutin fédéral. Les Québécois n’ont toutefois pas fini d’en entendre parler, selon l’organisateur de la course qui relierait Québec et Vancouver en passant par le Nord-Ouest.

Cette course de voiliers, sur une distance de 20 000 kilomètres, serait bien plus qu’une compétition sportive. C’est un autre signal d’alarme qui doit être international, estime Joseph Bizard, directeur général d’OC sport Pen Duick et organisateur de la course.

« Le territoire est aujourd’hui victime directe des effets du réchauffement climatique, qui fait fondre la banquise et qui fragilise l’ensemble des équilibres », a-t-il expliqué à l’émission matinale Première heure.

« On veut créer un grand événement majeur, international, mondial, sociétal pour pouvoir sensibiliser le public sur ce territoire si fragile et les dangers qu’il subit. »Joseph Bizard, directeur général d’OC sport Pen Duick et organisateur de la course
Régis Labeaume s’inquiète pour l’environnement. (Radio-Canada/archives)
Un allié de taille

La première expédition test aurait lieu en 2023, puis Québec deviendrait l’hôte de la première course officielle en 2025.

Joseph Bizard a un allié de taille pour parvenir à ses fins : le maire Régis Labeaume. Ce denier réclame qu’Ottawa finance ce nouvel événement à hauteur de 10 millions de dollars sur quatre ans.

« C’est vraiment penser comme un événement environnemental dès le départ […] [On] veut générer des discussions par rapport aux changements climatiques et à la fonte des glaces », précise M. Bizard.

La présence de bateaux et d’humains dans une zone déjà fragilisée ne risquerait-elle pas d’avoir des effets néfastes sur ce coin inhospitalier du globe?

« Cet événement, il n’aurait jamais dû exister en temps normal parce que notamment ces zones ne devraient pas être navigables. L’objectif, c’est précisément de créer un événement qui pourrait avoir un impact global pour sensibiliser sur ce qui est en train de se passer là-haut, là-bas », rétorque-t-il.

La fonte des glaces dans le Nord préoccupe la communauté scientifique. (Steffen Graupner/Mosaic Expedition/archives)
La science d’abord

Des scientifiques et des journalistes accompagneraient notamment les skippers. Les effets positifs d’un tel périple en mer surpasseraient donc aisément les conséquences négatives, estime M. Bizard.

« Il y a un véritable enjeu d’information et de pédagogie et ensuite, c’est un événement pour faire connaître des recherches appliquées et théoriques pour contribuer positivement à cette grande démarche internationale », ajoute-t-il.

« Les événements sportifs, aujourd’hui, servent à faire passer des messages positifs à un plus grand nombre de personnes que, parfois, la simple recherche scientifique. »Joseph Bizard, directeur général d’OC sport Pen Duick et organisateur de la course
Québec est un bon point de départ pour une telle expédition en raison de sa situation géographique. (BuzBuzzer/Getty Images)
Ça ne date pas d’hier

Au même titre que la fonte des glaces, ce projet ne date pas d’hier, souligne Joseph Bizard. C’est un projet qui mijote depuis plus de 10 ans, de la certitude que cet espace mérite d’avoir un événement qui le valorise.

« Il faut un port d’attache. La ville de Québec est parfaitement adaptée [géographiquement] pour ça. Et ensuite, il y a des visions et des valeurs communes qu’on a retrouvées avec [l’administration] du maire de Québec », mentionne Joseph Bizard.

L’événement devrait être présenté tous les deux ans.

Radio-Canada

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