Un Inupiaq de l’Alaska menacé d’expulsion obtient un sursis temporaire dans le Grand Nord canadien

Herman Oyagak donne une accolade à son épouse, Carol Oyagak. (Nick Sowsun/archives)
Herman Oyagak pourra demeurer auprès de son épouse inuvialuit à Aklavik, aux Territoires du Nord-Ouest, du moins temporairement.

L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) menaçait d’expulser l’Inupiaq vers la capitale de l’Alaska, Juneau, après que ses agents l’eurent arrêté et transporté vers Yellowknife le mois dernier.

Herman Oyagak s’est établi au Canada en 2018 en longeant, en motoneige, la côte arctique après s’être marié à une Inuvialuit.

Dans un communiqué, jeudi, son avocat Nick Sowsun a annoncé que l’ASFC a suspendu sa décision, soulignant qu’une déportation était toujours possible « à n’importe quel moment ».

M. Oyagak doit maintenant prouver qu’il est admissible à demeurer au Canada. Selon son avocat, « les Inuvialuit et les Inupiat de l’Alaska ont des liens culturels, sociaux et de sang très proche ».

Nick Sowsun remarque que l’agence fédérale a attendu de faire volte-face sur le dossier au moment où « les avocats venaient de lancer un recours juridique sur la législation en immigration », causant du stress à la famille de l’Alaskien.

Me Sowsun a expliqué qu’avant le processus de négociations des ententes de revendications territoriales, « les deux peuples étaient considérés comme un seul ».

« Le processus a séparé [ce peuple] en deux groupes et la frontière divise maintenant les familles et les amis […] Ils voyagent de part et d’autre de cette frontière depuis des millénaires pour entretenir des relations sociales et familiales. »

Un passé criminel

L’avocat a expliqué que M. Oyagak était visé par les agents frontaliers en raison de ses condamnations criminelles en Alaska pour des méfaits de moins de 250 $ pour dégâts sur propriété, ainsi que des infractions pour cambriolage et braconnage de morse sur la côte alaskienne.

À Aklavik, Herman Oyagak a cessé de consommer de l’alcool, ajoute son avocat, et a entamé une nouvelle vie aux côtés de son épouse, Carol Oyagak.

L’Inuvialuit Regional Corporation s’est également prononcée contre la déportation affirmant que « les droits autochtones ont préséance légale sur le processus [d’Immigration Canada] ».

Avec les informations de Julia Peterson

Radio-Canada

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