Deux Canadiennes du Grand Nord sélectionnées pour une compétition internationale de sculpture sur neige
Après avoir fait leurs preuves aux Territoires du Nord-Ouest, deux sculptrices amatrices de Yellowknife s’envoleront le mois prochain pour prendre part à une compétition internationale de sculpture sur neige en Suède.
Il y a cinq ans, Niki McKenzie s’essayait à la sculpture sur le château de neige du festival d’hiver Snowking de Yellowknife en tant que bénévole. Une activité bien loin de son rôle de chef de cuisine à Fishy People Butchery, quoique tout aussi manuelle.
« Je pense que j’ai dû les impressionner suffisamment avec ma discipline au travail pour qu’ils commencent à me payer il y a quelques années. »
Depuis, Niki McKenzie n’a cessé de s’entraîner, jusqu’à ce qu’avec sa partenaire de sculpture, Kris Schlaginweit, elles finissent deuxièmes de la compétition du Snowking en 2021, avec leur sculpture offrant une interprétation de la déesse de la mer maorie Taniwha.
À la suite de cette belle performance, et après y avoir été encouragées, les deux femmes se sont inscrites au Festival de la neige de Kiruna et ont été sélectionnées pour la compétition de sculpture sur neige. Du 26 au 30 janvier, elles feront face à cinq autres équipes venues de Suède, le pays hôte, mais aussi de Russie et d’Espagne.
« Je suis nerveuse, car nous n’aurons que trois jours et demi ou quatre pour faire notre sculpture », avoue Niki Mackenzie, précisant que l’équipe devra travailler sur un cube de trois mètres sur trois, le « plus gros » sur lequel elle n’a jamais sculpté.
Elle explique que, puisque Kiruna se trouve juste au-dessus du cercle arctique, les compétiteurs ne bénéficieront que de quatre heures de lumière par jour. Il leur faudra donc, pour la première fois, sculpter dans le noir.
Pour se mettre en forme pour la compétition, pendant laquelle tout doit être fait à la main, la Néo-Zélandaise d’origine affirme avoir sauté sur toutes les occasions de déneigement, sur des exercices de coupage de bois, qu’elle considère comme une façon « nordique » de rester en forme.
Elle espère que le froid, auquel les deux femmes de Yellowknife sont habituées, pourra jouer en leur faveur.
Un thème féminin maori
Fin janvier, Niki Mckenzie et Kris Schlagintweit présenteront une nouvelle sculpture inspirée des légendes maories : Whaitiri, la déesse aveugle du tonnerre. Un thème qui tient particulièrement à cœur à Niki, qui souhaite partager des histoires peu connues de sa culture.
Elle précise que, pour une fois, les deux concurrentes auront la chance de s’entraîner sur un cube de neige avant de réaliser leur sculpture finale.
Fébriles à l’idée de leur participation, les deux partenaires ont lancé une campagne de financement participatif en ligne pour les aider à payer leur voyage à Stockholm. Elles comptent faire don de tout surplus à la recherche contre le cancer du sein.
Niki Mckenzie ne cache pas qu’elles ont de grandes attentes. « Bien sûr, nous visons toujours la victoire, mais je suis surtout enthousiaste à l’idée de rencontrer des gens du monde entier qui pratiquent le même passe-temps étrange, et peut-être de découvrir de nouvelles idées et d’apprendre de nouvelles techniques. »