Les territoires canadiens marquent la Journée de la robe rouge

Le 5 mai est la Journée de la robe rouge au Canada. Les trois territoires ont souligné, chacun à leur façon, cette journée qui vise à sensibiliser au problème des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées.
L’événement annuel a été lancé en 2010, après le dévoilement du projet REDress, de l’artiste métisse Jaime Black.
Selon un rapport publié par la Gendarmerie royale du Canada en 2021, 1017 femmes et filles autochtones ont été assassinées entre 1980 et 2012. Cela représente un taux environ 4,5 fois plus élevé que celui des autres femmes au Canada.
Nunavut
La société YWCA Agvvik et le Conseil du statut des femmes Quillit du Nunavut ont organisé une marche jeudi après-midi à Iqaluit.

Les participants se sont rendus du centre pour aînés Qammaq jusqu’au palais de justice du Nunavut.

Le groupe espérait sensibiliser les gens au changement et rendre hommage à celles et à ceux qui ont perdu la vie.

Territoires du Nord-Ouest
Aux Territoires du Nord-Ouest, plusieurs événements ont eu lieu, notamment À Yellowknife, au Centre de l’amitié de Hay River, au Centre de loisirs de Fort Smith et dans la communauté de Behchoko.

Fin 2021, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a publié son projet de plan d’action en réponse au rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées publié en 2019.

Le document liste 95 mesures que le gouvernement des T.N.-O. souhaite appliquer pour répondre aux appels à la justice et s’attaquer aux causes systémiques de la violence, de l’inégalité et du racisme.

Yukon
À Whitehorse, jeudi, Michelle Thompson avait organisé une marche entre l’hôpital et le centre culturel Kwanlin Dun. Le corps de sa tante, qui a disparu à l’âge de 14 ans, a été retrouvé dans la capitale yukonnaise dans les années 1970.

« Nous voulons la justice. Nous voulons pouvoir tourner la page. Nous voulons voir la résolution, nous voulons la réconciliation, nous voulons toutes les choses pour nos femmes, nos sœurs, nos mères, nos grands-mères, nos nièces, nos tantes, nos filles », affirme Mme Thompson.

Le Yukon a publié, en 2020, une stratégie visant à résoudre le problème des femmes, des filles et des personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées. Le gouvernement territorial fera le point sur les progrès réalisés ce mois-ci.
