Suède : le parti au pouvoir annoncera dimanche s’il appuie une adhésion à l’OTAN

La première ministre suédoise Magdalena Andersson a rencontré son homologue finlandaise Sanna Marin, à Stockholm, le 13 avril 2022. (Paul Wennerholm/TT News Agency/AFP via Getty)
Les sociaux-démocrates au pouvoir en Suède vont décider dimanche s’ils soutiennent une candidature historique de leur pays à l’OTAN pour se protéger de la Russie, ont-ils annoncé.

« Le parti va annoncer sa position le 15 mai », a déclaré à l’AFP Julia Grabe, porte-parole des sociaux-démocrates.

Un soutien à une adhésion, qui serait un revirement majeur de la ligne passée du parti de la première ministre Magdalena Andersson, ouvrirait grand la voie à une candidature de la Suède, selon les analystes.

Avec l’appui des députés sociaux-démocrates, une large majorité serait assurée au Parlement suédois pour présenter une demande, a fortiori en cas d’officialisation de la candidature de la Finlande voisine, attendue dans les jours qui viennent.

La Suède et la Finlande ont été hors des alliances militaires depuis des décennies. Et les sociaux-démocrates suédois ont été, depuis la création de l’OTAN en 1949, la principale force politique d’opposition à une adhésion, une ligne encore réaffirmée lors de leur dernier congrès en novembre.

L’opinion publique et de nombreux responsables politiques ont basculé pour une adhésion, du fait de l’inquiétude provoquée par l’attaque russe contre l’Ukraine.

Le gouvernement et les partis représentés au Parlement doivent dévoiler vendredi une nouvelle revue stratégique visant à éclairer le choix sur l’OTAN.

Le président finlandais Sauli Niinistö doit, lui, faire connaître sa position personnelle sur une candidature jeudi, tandis que la prise de position des sociaux-démocrates finlandais, eux aussi au pouvoir, est attendue samedi.

Officiellement neutres durant la guerre froide, la Suède et la Finlande sont restées en dehors de l’OTAN après la chute de l’URSS, mais se sont rapprochées de l’alliance menée par les États-Unis depuis les années 1990. Les deux pays sont membres du « Partenariat pour la paix » de l’OTAN et participent régulièrement à des exercices communs.

Le secrétaire général de l’OTAN, le Norvégien Jens Stoltenberg, a affirmé que les deux pays étaient les deux nations non membres les plus proches de l’alliance et qu’ils seraient accueillis selon lui « à bras ouverts » en cas de candidature.

La Russie a mis en garde à de nombreuses reprises ces dernières semaines contre les « conséquences politiques et militaires » d’une candidature finlandaise et/ou suédoise.

Radio-Canada

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