Dénés Yellowknives et mines : de témoins de l’héritage toxique à participants clés

En prenant la route qui sort de Yellowknife, le conducteur voit les vestiges de la mine Giant se dresser devant lui. (Marie-Laure Josselin/Radio-Canada)
Un sacré chemin a été fait par les Dénés Yellowknives, qui sont passés en quelques décennies de témoins passifs de grands projets miniers qui ont littéralement laissé un héritage toxique sous leur nez à participants clés, propriétaires de compagnies qui font l’extraction sur leur territoire. Un chemin possible grâce aux combats politiques des Autochtones, qui ont forcé une évolution des lois et de la mentalité de l’industrie minière.

Ce reportage fait partie d’une série ayant comme thème central le territoire. Il est en complément de Nechalacho: la mine qui veut faire autrement.

Un héritage toxique

Il roule le long de l’Ingraham Trail, la route qui monte de Yellowknife vers le nord. La route qui longe aussi la mine Giant, ou du moins ce qu’il en reste, à environ 6 kilomètres de la capitale des Territoires du Nord-Ouest.

Le chef de Ndilo, Fred Sangris, préfère tourner le dos à ce qu’il reste de la mine Giant plutôt que la regarder, car elle lui rappelle trop de souvenirs douloureux, souvenirs qui sont clairement inscrits sur la pancarte à côté : son territoire ancestral contaminé (Marie-Laure Josselin/Radio-Canada)

Fred Sangris voyage beaucoup sur cette route, car elle mène de sa communauté dénée de Ndilo à l’autre communauté de Dettah.

Et le plus souvent possible, il ne regarde pas sur le côté. Parfois, il jette un œil vers la mine Giant, mais « l’observer longtemps », il ne peut pas.

Quand je la regarde, tous les souvenirs reviennent. De tout ce qui nous a été fait : notre poisson contaminé, notre eau plus bonne, nos plantes médicinales… Tout a disparu : la faune, l’environnement, l’air. Même mon peuple a été affecté.Fred Sangris, chef de Ndilo

Les souvenirs sont aussi ceux du « Canada qui a donné son accord, de l’or qui sortait, sortait. Mon peuple affecté, nos chiens de traîneau qui mouraient et nous qui étions mis de côté, je n’aime pas cela! », poursuit Fred Sangris.

Un point de vue qu’a du mal à supporter le chef Fred Sangris. (Marie-Laure Josselin/Radio-Canada)

À Yellowknife, impossible de manquer la mine Giant, l’une des mines d’or les plus prospères au Canada, mais aussi l’origine de l’un des pires désastres environnementaux au pays. Elle est omniprésente visuellement et dans les consciences.

En un demi-siècle, 196 tonnes d’or ont été extraites des entrailles de cette terre. En échange, la production d’un poison mortel : 237 000 tonnes de trioxyde de diarsenic.

Partout autour de la mine, les panneaux mettent en garde contre les risques de contamination. Fred Sangris soupire. Il y a des dizaines d’années, le gouvernement canadien avait installé des panneaux pour prévenir d’une pollution saisonnière des sources d’eau. Des écrits en anglais seulement et, surtout, précise Fred Sangris, « la majorité de mon peuple ne savait ni lire ni écrire ».

Il fait un grand geste du bras. Sur une dizaine de kilomètres alentour, il ne faut plus cueillir de baies ni pêcher le poisson. En 2018, les régions désignées contaminées à l’arsenic, et potentiellement dangereuses pour la santé, ont été agrandies à la suite de nouveaux résultats de recherches scientifiques.

Des travaux d’assainissement ont débuté pour cette mine qui a été en activité de 1948 à 2004. (Marie-Laure Josselin/Radio-Canada)

Fred Sangris prend son auto et roule pour montrer la mine par une autre route, plus bas. « Si le vent venait vers nous, on ne serait pas là », précise-t-il. La présence de contaminants dans les environs de la mine est suivie de près, notamment le taux d’arsenic dans la population et dans certains poissons.

« L’endroit était si important pour nous, c’était si beau. On se rassemblait l’été. C’était notre magasin, beaucoup de baies, de poissons, de gibiers comme du canard, du castor, des rats musqués », dit de son côté le chef de Dettah, Edward Sangris en racontant tout l’historique laissé par les anciens sur les premières rencontres entre des prospecteurs et les Dénés.

Puis, il lâche : « Nous ne savions pas à quel point c’était toxique jusqu’à ce que des enfants meurent en mangeant la neige ». Officiellement, on parle d’un enfant mort empoisonné à l’arsenic en 1951. De leur côté, les chefs dénés évoquent davantage de morts.

Mais bien avant les enfants, les Dénés Yellowknives avaient constaté que leurs chiens de traîneau trépassaient les uns après les autres.

Fred Sangris sort des photos des chiens de traîneau de son père et de ses oncles mangeant de la neige et des poissons contaminés par l’arsenic autour de 1967-1970. (Marie-Laure Josselin/Radio-Canada)

Il aura fallu attendre 2017 pour qu’un programme de surveillance des effets sur la santé débute. « La population voulait savoir ce qui se passe dans le corps, parce que cette information n’existait pas avant le début de notre étude », explique la gestionnaire de projet du programme, Renata Rosol. Sauf que l’arsenic ne s’accumule pas dans le corps avec le temps, donc impossible de savoir quel était le niveau de contamination à l’époque.

Néanmoins, les premiers résultats indiquent que certains enfants de Yellowknife et des Dénés Yellowknives ont présentement une teneur moyenne en arsenic inorganique légèrement plus élevée que les autres enfants canadiens.

Les moyennes restent toutefois inférieures au niveau de référence. L’une des deux raisons plausibles, poursuit Renata Rosol, est que les enfants passent plus de temps dehors, et mettent leurs mains sales dans leur bouche.

À l’heure actuelle, nous n’avons aucune preuve que la santé soit menacée par les taux d’arsenic que nous observons dans la région de Yellowknife, mais c’est une étude à long terme et nous allons continuer nos recherches.Renata Rosol, gestionnaire de projet du programme de surveillance des effets sur la santé de Yellowknife

Roy Erasmus a siégé au comité consultatif de la mine Giant et dit avoir posé beaucoup de questions, car il n’était pas très au courant des dangers de contamination. (Marie-Laure Josselin/Radio-Canada)

Sur le bord de l’eau à Ndilo, dans son jardin, Roy Erasmus observe son chien faire des allers et retours dans l’eau et la laper. Sa vue : la mine Giant plantée sur l’autre rive. Roy Erasmus n’empêche pas son chien de plonger, lui-même nage souvent ici avec ses enfants.

Toute la famille a fait les tests d’arsenic en fournissant des cheveux et des morceaux d’ongles, tout est revenu normal. S’il a été soulagé par les informations, il suit de près ce qui se passe et surveille sa santé. Car la mine Giant est toujours tapie dans ses pensées, quelque part.

C’est une préoccupation, ça ne disparaît jamais. C’est toujours dans un coin de ma tête. Pour toujours, pour toujours. Même si je quitte cet endroit, ça restera. Ce poison ne va jamais disparaître.Roy Erasmus, habitant de Ndilo

Il n’est pas mécontent des travaux d’assainissement de la mine Giant. Il aimerait quand même que quelques bâtiments restent debout, « des cicatrices pour que les gens puissent être conscients » de ce qu’il s’est passé ici.

L’ancienne maison du gérant de la mine est aussi contaminée, mais bien visible depuis la route. Les bâtiments doivent tous être mis à terre dans le projet d’assainissement. (Marie-Laure Josselin/Radio-Canada)

Cette mine est considérée comme une poule aux œufs d’or par l’industrie et le gouvernement, mais les Dénés ne voient en elle que désolation, perte de territoire et répercussions à long terme.

Alors, nous nous sommes battus pour nous assurer que cela n’arrive plus jamais!Le chef Fred Sangris

Le train, les voies et les Dénés

Or, diamant, terres rares, exploitation minière sont le moteur des Territoires du Nord-Ouest, et les Autochtones, désormais, ne sont plus laissés pour compte comme avant. Le virage a débuté avec l’industrie du diamant. La mine Etaki, qui a commencé à produire en octobre 1998, est la première mine de diamant souterraine et à ciel ouvert au Canada.

Fred Sangris, qui a été en poste entre 1997 et 1999, puis de 2006 à 2010, et qui est désormais de nouveau le chef de Ndilo, avait alors interpellé le gouvernement canadien en indiquant que « nous, les peuples autochtones, nous allons faire partie du processus de décision ».

« À l’époque », raconte-t-il, « le ministre m’a répondu : c’est trop tard! Le train est parti, vous allez devoir embarquer avec les mines de diamant et y aller ».

Fred Sangris a rétorqué : « Le train est peut-être parti, mais nous sommes les voies. Si elles ne sont pas aménagées, il ne partira pas. À partir de maintenant, rien ne se passera sans notre voix! »

Ndilo et Dettah font partie des Dénés Yellowknives. (Marie-Laure Josselin/Radio-Canada)

Le député de Frame Lake, Kevin O’Reilly, confirme : « les compagnies de diamant sont arrivées avec une nouvelle attitude et les Autochtones se sont levés et se sont fait entendre. Avant, les compagnies venaient, avaient le permis du gouvernement et allaient en s’en foutant des Autochtones ».

Avant de devenir député, il a travaillé pour des gouvernements et des organismes fédéraux, territoriaux et autochtones, notamment, dans l’évaluation environnementale et la gestion des ressources.

« Les gouvernements autochtones sont bien organisés. Leurs droits fonciers sont probablement mieux respectés et reconnus par le gouvernement territorial, mais aussi par le fédéral », indique-t-il dans sa cour à Yellowknife. « Et cela a impliqué des décennies de travail très acharné et de documentation de l’utilisation traditionnelle des terres et de poursuites contre le gouvernement fédéral à plusieurs reprises pour accroître la pression. »

Le député Kevin O’Reilly estime que, dans les T.N.-O., il y a de très bons exemples de la façon dont les droits des Autochtones peuvent être reconnus et mis en œuvre. (Marie-Laure Josselin/Radio-Canada)

Cela n’a pas été facile, les discussions, les négociations, les concessions de la part des gouvernements, mais je pense que les gouvernements autochtones dans les Territoires du Nord-Ouest sont beaucoup mieux traités que dans d’autres provinces. Il y a de très bons exemples de la façon dont les droits des Autochtones peuvent être reconnus et mis en œuvre.Kevin O’Reilly, député

Selon Ottawa, les négociations des accords sur les droits des autochtones des T.N.-O. ont commencé dès 1975 avec le fédéral. Plusieurs ententes sur les revendications territoriales globales ont d’ailleurs été conclues.

Le modèle des T.N.-O. est variable selon les nations, mais il y a un système de cogestion environnementale, qui implique aussi la réglementation et l’élaboration collaborative de lois. Il est aussi question de redevances sur les ressources et d’accords socio-économiques.

En 2014, Ottawa transfère au gouvernement des Territoires du Nord-Ouest la responsabilité de la gestion des terres, des eaux et des ressources publiques aux Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.). Grâce à cette entente sur le transfert des responsabilités, le gouvernement des T.N.-O. doit conserver jusqu’à 50 % des recettes de l’exploitation des ressources des terres publiques. Le gouvernement des T.N.-O. s’est engagé à partager avec les gouvernements autochtones participants jusqu’à 25 % de sa portion des recettes. Cinq gouvernements autochtones ont signé l’entente : la Société régionale Inuvialuite (SRI), la Nation métisse des T.N.-O., le Conseil tribal des Gwich’in, le Sahtu Secretariat Incorporated et le gouvernement tlicho. Notons que les Dénés Yellowknives (Premières Nations dénées de l’Akaitcho) ne l’ont pas signée.

Kevin O’Reilly, qui siège notamment au comité permanent des règles et procédures et à celui du développement économique et de l’environnement, soutient que les accords sur les droits fonciers négociés par les peuples autochtones ont permis de changer beaucoup la donne, et « qu’on s’est tournés vers un système intégré de gestion de ressources ».

D’ailleurs, le gouvernement des T.N-O. met actuellement à jour la loi sur les ressources minérales. « La loi a été adoptée lors de la dernière assemblée, mais elle n’est pas encore appliquée. Néanmoins, elle fournit un cadre pour des concepts plus modernes autour de l’exploitation minière : gouvernance autochtone, partage des revenus », explique le député de Frame Lake.

L’argent du diamant

Dans son bureau à Ndilo, le président et chef de la direction de Det’on Cho Corporation, la branche économique des Dénés Yellowknives, John Henderson, montre un air ravi quand il expose tout ce que peut offrir la société : restauration, conciergerie, logistique, camionnage, environnement, sécurité, médical, construction civile…

Sur la vingtaine d’entités opérationnelles à l’heure actuelle, une seule entreprise n’a rien à voir avec l’exploitation minière. Elles sont soit propriétés totales de Det’on Cho Corporation ou en partie.

Son constat est sans appel : « Nos fondations ont été construites dans l’industrie minière du diamant ».

Et si désormais la première mine de terres rares a fait appel à Det’on Cho Corporation pour l’extraction et le dynamitage, ce n’est pas qu’une question de bon vouloir de la compagnie Cheetah Resources. La branche économique des Dénés Yellowknives a participé à l’appel d’offres et était capable de concurrencer… et de gagner.

Det’on Cho Corporation appartient à la nation, mais est dirigée par un conseil d’administration indépendant.

Les bureaux de Det’on Cho corporation et du conseil de Ndilo (Marie-Laure Josselin/Radio-Canada)

Au milieu des années 1980, le bureau de John Henderson n’existait pas. La branche économique a commencé dans un petit coin, « presque comme un placard à balais dans le gymnase de l’école », précise-t-il, avec une subvention du gouvernement de 15 000 $. Pas d’actifs ni de relations d’entreprises. Tranquillement, ils ont investi, puis réinvesti.

John Henderson a beau « rembobiner 30 ans en arrière », personne n’aurait pensé que les Dénés Yellowknives auraient pu offrir de tels services.

Après des dizaines d’années d’affaires dans l’industrie du diamant, grâce notamment aux changements de l’attitude des sociétés minières et des gouvernements, mais aussi des lois, les ventes annuelles pour l’exercice 2022 vont s’élever à 72 millions de dollars. De 600 à 700 personnes travaillent pour les entreprises.

Selon le chef de Ndilo, Fred Sangris, la pauvreté quitte tranquillement les communautés. « Avant, 90 % des gens étaient sur le revenu social. Maintenant, c’est 10 %. Ils ont des contrats! »

Mais le portrait dans la communauté voisine est un peu différent. Selon Statistique Canada, si le taux de chômage était de 12 % à Ndilo en 2016, il était de 32 % Dettah.

La communauté de Dettah est à 28 kilomètres de la communauté de Ndilo. Cette dernière est collée à Yellowknife. (Marie-Laure Josselin/Radio-Canada)

Le chef de Dettah, Edward Sangris, explique que les Dénés Yellowknives ne sont réellement « entrés dans un genre d’équité de redevances » que récemment. Un fonds de fiducie a été créé il y a trois ans et il faut le « bâtir ».

« Nous flottons juste au-dessus de l’eau. Maintenant, nous avons une nouvelle façon d’essayer de travailler avec l’industrie. Il s’agit vraiment de voir comment nous allons améliorer la vie des générations futures », indique Edward Sangris.

Le chef de Ndilo, Fred Sangris, avoue à demi-mot qu’il faut « sacrifier une génération pour que les futures soient mieux ».

On envoie aussi des personnes en formation, dans les écoles. On veut qu’elles aient un haut niveau d’éducation. On veut une nation forte et indépendante dans le futur. Ne plus être dans la main tendue comme le gouvernement voulait pour profiter des terres.Fred Sangris

D’ailleurs, s’il rappelle que l’époque où le Canada donnait son feu vert à n’importe quelle entreprise sans que les Autochtones aient leur mot à dire est révolue, il précise ne pas condamner l’exploitation minière dans son ensemble, bien conscient d’avoir besoin de cette économie.

La mine Giant est bien visible quand on prend la route qui monte au nord de Yellowknife. (Marie-Laure Josselin/Radio-Canada)

Une économie qui va passer par la surveillance de près et la participation d’une manière ou d’une autre au projet d’assainissement de la mine d’or Giant, dont le coût total est estimé à plus de 1,5 milliard de dollars.

En 2020, les Dénés ont demandé au gouvernement fédéral excuses officielles et compensation, mais n’ont toujours rien reçu. En 2021, les deux parties ont signé des ententes censées mener à cette fin.

Diversifier

Le vice-président de la stratégie et des affaires générales de Cheetah Resources, qui possède la mine de terres rares, David Connelly, pense que la prochaine étape consistera à permettre aux nations autochtones d’acquérir la propriété ou de participer encore davantage dans les projets.

Ainsi, selon lui, seront-ils en mesure d’obtenir une partie des revenus directement, des contrats locaux, d’employer davantage, de participer à la gestion et à la gouvernance. Et aussi, mieux surveiller, sans être obligés de passer par les autorités gouvernementales.

Nechalacho est la première mine de terres rares au Canada. (Marie-Laure Josselin/Radio-Canada)

Mais si l’idée est bonne, reconnaît John Henderson, posséder des mines n’est pas prévu dans son plan d’affaires. « Nous nous concentrons davantage sur la diversification. Nous sommes très saturés dans l’exploitation minière en ce moment. Mettre tous les œufs dans le même panier n’est probablement jamais une sage décision », indique-t-il.

Si l’extraction minière continue de diriger l’économie des Territoires du Nord-Ouest et que les terres rares font de l’œil, le député Kevin O’Reilly se montre très cynique et appuie aussi pour davantage de diversification.

Je veux voir les scénarios qui montrent que ces minéraux critiques sont le seul moyen pour nous de traiter de l’urgence, de la crise climatique. Comme je ne les ai pas encore vus, je ne peux m’empêcher de penser que c’est un moyen pour l’industrie minière et ceux qui la soutiennent d’obtenir une sorte de concessions ou de subventions.Kevin O’Reilly, député

John Henderson précise que Det’on Cho Corporation est avant tout une société d’investissement qui détient des entreprises ou des parts dans des entreprises qui œuvrent essentiellement dans le secteur minier. (Marie-Laure Josselin/Radio-Canada)

L’environnement commercial « mûrit certainement pour les entreprises autochtones dans les T.N.-O. », poursuit John Henderson, mais il n’oublie pas que, « malheureusement, des groupes ont été laissés pour compte et qu’il est plus difficile pour eux de rattraper leur retard et de prendre pied dans le monde des affaires s’ils le souhaitent ».

Marie-Laure Josselin, Radio-Canada

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