Nunavik : « Il y a une crise humanitaire », dit Québec solidaire

Le porte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois affirme que sa candidate dans Ungava, Maïté Labrecque-Saganash, pourra faire avancer des dossiers comme celui de l’eau courante au Nunavik si elle est élue à l’Assemblée nationale. (Jacaudray Charbonneau/Radio-Canada)
« Crise humanitaire, « droits fondamentaux niés » et une problématique qui ne devrait « pas exister » : les équipes de Québec solidaire et du Parti libéral du Québec n’ont pas tardé à réagir mercredi au reportage de Radio-Canada sur le manque d’eau courante au Nunavik. Dominique Anglade se rendra d’ailleurs sur place dimanche.

« Partout, on parle de crises. Crise du logement, crise du coût de la vie, crise climatique. Au Québec, il y a une crise humanitaire dont on n’entend pas parler […] une crise de l’eau potable. De l’eau potable! », a déclaré mercredi matin la candidate solidaire crie dans Ungava, Maïtée Labrecque-Saganash, sur Facebook.

Son chef a aussitôt saisi la balle au bond : « C’est pour ça qu’on a besoin d’une femme comme Maïtée Labrecque-Saganash à l’Assemblée nationale du Québec. Pour que ces enjeux-là, enfin, existent vraiment », a dit le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, en marge d’une conférence sur les engagements du parti en matière de lutte contre la pauvreté.

« Ce n’est pas acceptable sur le territoire du Québec que des droits fondamentaux comme l’accès à l’eau potable, l’accès à des soins de santé soient niés à des populations entières », a-t-il ajouté.

L’ancien maire de Kuujjuaq, Tunu Napartuk, un Inuk qui se présente dans Ungava sous la bannière libérale, a également dénoncé, cette fois sur Twitter, ce qu’il qualifie de « douloureux », soit la réalité de « nombreuses communautés du Nunavik ».

« L’accès à de l’eau potable et le retrait des eaux usées sont des droits fondamentaux essentiels. On doit faire mieux », a-t-il plaidé.

Sa cheffe, Dominique Anglade, entend se rendre sur place dimanche. Elle n’a toutefois pas précisé dans quel village.

J’aurai l’occasion de m’y rendre directement.Dominique Anglade, cheffe du Parti libéral du Québec

La cheffe libérale, Dominique Anglade, a réagi à l’article de Radio-Canada concernant le manque d’eau courante au Nunavik. (Radio-Canada)

Appelant à une meilleure collaboration avec les communautés et les autorités régionales pour régler le problème, Mme Anglade a déploré cette situation qui ne « devrait absolument pas exister aujourd’hui au Québec », selon elle.

Au Parti québécois, la candidate de la circonscription, Christine Moore, a qualifié la situation de « déplorable ».

« C’est complètement inacceptable qu’en 2022 des communautés n’aient pas encore accès à l’eau courante », a-t-elle écrit sur Facebook.

Celle qui a représenté la circonscription fédérale d’Abitibi-Témiscamingue sous les couleurs du Nouveau Parti démocratique entre 2011 et 2019 dénonce du même coup « l’inaction du gouvernement fédéral dans ce dossier ».

Ni le candidat caquiste sortant dans Ungava, Denis Lamothe, ni la candidate conservatrice n’avaient réagi au moment de l’écriture de ces lignes. Idem pour leurs chefs.

Avec les informations d’Alexandre Duval et d’Olivier Bachand

Julie Marceau, Radio-Canada

Reporter à Radio-Canada dans notre équipe de journalisme d’impact. Dossiers: éducation, petite enfance, et bien d’autres. Pour d’autres nouvelles sur les Autochtones au Canada, visitez le site d’Espaces autochtones.

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