Création d’un réseau de recherche canadien pour répondre aux besoins en santé des Inuit
Les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et l’organisme Inuit Tapiriit Kanatami (ITK), qui représente les Inuit au pays, annoncent un financement de 6,4 millions de dollars pour mettre sur pied un réseau de recherche en santé par et pour les Inuit.
Le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, et le président de l’ITK, Natan Obed, en ont fait l’annonce mercredi à Ottawa.
« Ce financement nous permettra de développer une nouvelle approche autour de la manière dont la recherche est menée dans l’Inuit Nunangat », affirme Natan Obed dans un communiqué de presse.
Son organisme représente quelque 70 000 Inuit au pays, majoritairement dans l’Inuit Nunangat, qui englobe les quatre régions inuit : la région désignée des Inuvialuit (qui recoupe une partie des Territoires du Nord-Ouest et du Yukon), le Nunavut, le Nunavik (nord du Québec) et le Nunatsiavut (nord du Labrador).
Ce nouveau réseau de recherche vise à renforcer la présence d’Inuit dans les activités de recherches, mais aussi à mieux soutenir les projets de recherche actuels répondant aux besoins des Inuit.
« La recherche menée par les Inuit [et] pour les Inuit promet de répondre aux priorités de recherche des Inuit et d’être un catalyseur de changements positifs pour les familles et les communautés inuit », affirme le président des IRSC, le Dr Michael J. Strong.
Les IRSC sont chapeautés par le gouvernement fédéral qui est chargé d’investir dans la recherche dans le secteur de la santé.
En 2018, l’ITK a lancé la Stratégie nationale inuit sur la recherche (NSIR) dont l’objectif était surtout de faciliter la recherche dans l’Inuit Nunangat et d’en assurer « l’efficacité, l’incidence et l’utilité » pour les Inuit. Cette stratégie a notamment établi cinq priorités, dont la promotion de la gouvernance inuit et l’amélioration de l’éthique des chercheurs dans le domaine de la recherche.
L’organisme national inuit et les IRSC ont aussi préparé un plan stratégique sur cinq ans (2021-2025) dans lequel ils ont proposé plusieurs pistes d’amélioration, dont la création d’un réseau de recherche inuit.