Accord préliminaire dans le Grand Nord entre le Yukon et l’Alaska pour la rénovation du port de Skagway

Le port de Skagway est un point d’accès stratégique qui permet au Yukon d’être connecté à l’océan Pacifique. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
Les négociations entre la Municipalité de Skagway, sur la côte alaskienne, et le gouvernement du Yukon quant à l’utilisation du port de la ville pour exporter le minerai du territoire vont bon train. Les deux parties s’entendent sur un montant d’un peu plus de 17 millions de dollars, qui reste à être approuvé.

Depuis une cinquantaine d’années, les entreprises minières yukonnaises utilisent le port de Skagway, l’accès le plus direct à l’océan Pacifique et aux marchés internationaux, pour y exporter le minerai.

Or, le permis d’utilisation du port arrive à sa fin dans quelques jours et la Municipalité, qui reprend le contrôle des installations, souhaite rénover son quai afin qu’il serve à la fois pour les bateaux de croisières et les activités industrielles.

Depuis des semaines, le gouvernement du Yukon et la Municipalité de Skagway négocient. Le Yukon souhaite garantir son accès au port, ce qui, en cas de refus, signifierait un détour de 14 heures de route pour se rendre au port canadien le plus proche, à Stewart. La Municipalité, elle, souhaite partager les coûts de la rénovation du quai.

Les deux parties sont maintenant parvenues à un accord préliminaire d’un peu plus de 17 millions de dollars et une garantie d’accès proposé de 35 ans avec la possibilité de prolonger l’accord de 15 ans supplémentaires une fois celui-ci ratifié.

L’industrie minière du Yukon exporte ses minerais par le port de Skagway en Alaska depuis un demi-siècle. (Claudiane Samson/Radio-Canada)

« C’est énorme pour le Yukon, mais c’est aussi très important pour nous aussi.Cela renforce la position de Skagway comme porte d’entrée du Klondike », explique le maire de la municipalité, Andrew Cremata, enthousiaste face à l’avancée des négociations.

« Cela créera des emplois pour Skagway, mais aussi beaucoup d’emplois pour le Yukon, puisque dorénavant, les entreprises minières pourront créer des plans économiquement viables en sachant qu’elles peuvent exporter leur produit par le port le plus viable », ajoute-t-il.

Le sous-ministre adjoint du ministère du Développement économique du Yukon, Michael Prochazka, précise toutefois que, bien qu’il s’agisse d’une initiative intéressante, les négociations ne sont pas encore terminées entre le Yukon et l’Alaska.

« Le Yukon ne s’est pas encore engagé sur ce financement ou ces investissements, mais nous nous rapprochons d’un accord selon lequel nous pourrions considérer de faire cet investissement pour la construction du quai industriel », explique-t-il.

À ce stade-ci des pourparlers, on ne sait pas encore si Ottawa contribuera financièrement à une partie de cette entente, indique le gouvernement. Il s’agit d’une entente extrêmement complexe. « Il s’agit d’un accord entre deux gouvernements différents, mais aussi deux pays différents, chacun avec leurs procédures propres », souligne Michael Prochazka.

Il assure toutefois que, même si le permis d’utilisation du port se termine à la mi-mars, le Yukon a encore beaucoup de temps pour conclure les négociations, puisque les travaux de rénovation ne devraient pas commencer avant la fin de la saison des croisières, à l’automne.

Avec les informations de Virginie Ann et George Maratos

Radio-Canada

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