Une ville du Grand Nord canadien cherche des solutions après un nouveau glissement de terrain

Tôt, samedi matin, un glissement de terrain a entraîné la fermeture de la route Robert Service, l’un des principaux accès au centre-ville de Whitehorse. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
La mairesse de Whitehorse, Laura Cabott, met en garde la population que des glissements de terrain pourraient à nouveau survenir le long de la route Robert Service après un éboulement samedi matin. Elle assure que la Ville évalue les solutions à long terme, mais que celles-ci pourraient être très coûteuses.

Pour le moment, la route Robert Service, l’un des principaux accès au centre-ville, ainsi qu’une portion du sentier Millénium et des sentiers avoisinant l’escarpement sont toujours fermés au public, et jusqu’à nouvel ordre.

La mairesse Cabott demande à la population de respecter cette fermeture pour des questions de sécurité.

« Notre plus récente évaluation, effectuée hier (mardi), montre qu’il y a encore du mouvement dans le secteur et que des portions le long de la falaise sont vulnérables. Il y a de nouvelles fissures de tension qui ont été repérées, et tout l’escarpement continue de montrer des signes d’instabilité », souligne-t-elle.

Selon la mairesse, sans le mur de soutènement installé l’année dernière après le premier glissement de terrain qui a également forcé la fermeture de la route Robert Service, il aurait été impossible d’ouvrir la route ce printemps.

Il ne serait cependant pas possible d’agrandir ce mur de soutènement pour qu’il s’étende sur toute la longueur de la falaise, comme l’explique le responsable des Services d’ingénierie de la Ville, Taylor Eshpeter.

« Il n’y a pas assez d’espace entre le pied de la falaise et la route. La falaise arrive directement là où la route commence […] Un mur de soutènement ne serait donc pas utile à cet endroit », dit-il.

Les sentiers entourant les escarpements autour de la ville sont fermés jusqu’à nouvel ordre en raison de l’instabilité du terrain. (Claudiane Samson/Radio-Canada)

L’éboulement de samedi s’est produit un peu moins d’un an après un glissement de terrain similaire qui a entraîné la fermeture de la route pendant plusieurs semaines.

Si l’événement n’est pas comparable en matière de volume de terre et de débris – entre 3000 et 5000 mètres cubes, l’année dernière, contre 500 mètres cubes cette année –, Laura Cabott s’attend à ce que les glissements de terrain deviennent la nouvelle réalité des habitants de Whitehorse.

Des « dizaines de millions de dollars »

La Ville assure d’ailleurs que la surveillance avait déjà été accrue cette année comparativement aux années précédentes en raison de l’instabilité du terrain.

« Nous essayons de trouver des solutions à court terme, mais nous étudions aussi le long terme », indique la mairesse en évoquant le besoin de sécuriser les conduites d’égouts, qui transportent de 60 à 70 % des eaux usées non traitées de la ville.

« Surmonter ce type de défis sera un mégaprojet et il en coûtera probablement des dizaines de millions de dollars », dit-elle.

Pour le moment, la Ville mentionne que l’escarpement ne représente aucun danger pour les personnes vivant le long des falaises. Mais si la situation venait à changer, elles en seraient alertées immédiatement, et la Ville procéderait à des évacuations.

Un reportage de Sarah Xenos

Radio-Canada

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