La diplomatie internationale en visite dans le Grand Nord canadien
Après la visite, entre autres de Whitehorse, de Cambridge Bay et d’Iqaluit, c’est à Kuujjuaq, au Nunavik, qu’une délégation de 25 diplomates et ambassadeurs de différents pays ont conclu leur visite du Nord canadien, pour mieux comprendre la réalité des communautés qui y habitent.
Le groupe s’est notamment dirigé, dans une visite éclair, vers le centre de guérison Isuarsivik, de Kuujjuaq.
Parmi les invités se trouvaient notamment les ambassadeurs d’Autriche, du Danemark, d’Indonésie, d’Irlande et du Japon, mais aussi de hauts diplomates, tels que des représentants de Chypre, du Kenya et du Nigeria.
Tous disent avoir été charmés par l’immensité du territoire, mais surtout par le contact privilégié avec les communautés.
« Je crois que c’est l’essence même de notre voyage au Nord, de rencontrer les gens. D’être conscients des problèmes et de les comprendre. Quand on les comprend, on peut partager nos expériences, la chaleur des gens, leur générosité qu’on a vue ici. La météo est plus froide, mais les cœurs sont chaleureux », explique l’ambassadrice du Koweït, Reem Al Khaled.
Organisée tous les deux ans par le Bureau du protocole du Canada depuis 1972, la visite nordique est une tradition. En raison de la pandémie, aucune visite n’a été possible depuis 2018. C’était donc une première présence dans le nord du pays pour la plupart des diplomates en poste.
« On dit qu’on ne peut connaître le Canada sans avoir vu le Nord et je suis bien d’accord avec cette affirmation », explique l’ambassadrice de l’Union européenne à Ottawa, Melita Gabrič.
« On a pu constater cette large diversité et cette richesse des cultures au Nord. Cette immensité du territoire aussi […] Cela nous permet de mieux comprendre l’essence du Canada, son potentiel et ses investissements dans les territoires nordiques », ajoute-t-elle.
En plus de faire des découvertes culturelles, c’était l’occasion pour eux aussi de déceler les possibilités de partenariats internationaux.
« Notre visite avait plusieurs objectifs, du point de vue scientifique notamment, avec les changements climatiques. Pour nous, c’est une question très importante. Nous souhaitons trouver des façons de travailler ensemble sur cette question », dit l’ambassadeur de Belgique au Canada, Patrick Van Gheel.
« La question des langues aussi, comment protéger l’inuktitut, ce n’est pas si évident. J’ai pu partager l’expérience de la Belgique sur la promotion et la protection des langues. C’est bien important », conclut-il.
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