Grand Nord canadien : audiences sur l’avenir de la mine d’or Meliadine à Rankin Inlet
Les discussions officielles ont débuté entre le gouvernement du Nunavut et la minière Agnico Eagle, quant à la prolongation éventuelle de la durée de vie de la mine d’or Meliadine jusqu’en 2043.
Les administrateurs du complexe minier, situé à 25 kilomètres de Rankin Inlet, ont soumis une série de propositions au gouvernement territorial.
Ils souhaitent par exemple y installer 11 éoliennes pour fournir ses installations en électricité.
Agnico Eagle a également soumis une proposition pour commencer à faire de l’exploitation souterraine du minerai, plutôt qu’à ciel ouvert.
L’entreprise souhaite aussi améliorer l’accès à ses installations et permettre l’entrepôt de déchets miniers dans un ancien site à ciel ouvert.
Les caribous au cœur du débat
L’Association inuit Kivalliq a récemment fait part de ses craintes quant aux demandes de la minière.
L’association s’oppose, par exemple, au déploiement d’un parc éolien sur le lieu choisi par Agnico Eagle en raison de conséquences possibles sur le caribou.
« L’impact des turbines éoliennes sur les hardes de caribou n’a pas été assez étudié en profondeur pour permettre de comprendre les effets potentiels, le suivi nécessaire et les mesures d’atténuation », peut-on lire dans la déclaration de l’Association inuit Kivalliq, soumise aux autorités territoriales.
Ces inquiétudes ont bien été entendues par le gouvernement du Nunavut, qui a souligné le manque de données récentes et fiables sur le caribou.
Malgré ces inquiétudes, le gouvernement souhaite profiter de cette occasion pour garantir la création d’emplois dans la région.
Il devra toutefois convaincre le ministère fédéral des Affaires du Nord, qui aura le dernier mot sur l’approbation des plans d’agrandissement de la mine.
En tout, huit organisations et six départements fédéraux distincts seront entendus lors de ces audiences, qui culmineront par une visite de la mine, le 20 septembre prochain.
Avec les informations d’Emma Tranter
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